Depuis une dizaine de jours, le Palais de justice Abane-Ramdane d'Alger vit des moments historiques pour la relance des activités de la cour d'Alger et ses cinq tribunaux (Bab El Oued, Bir Mourad Raïs, Sidi M'hamed, Hussein Dey, El Harrach). Un second souffle semblable parvient du côté de la cour voisine - celle de Blida - où les choses avancent, certes, mais en «ahanant»: beaucoup de retards sont constatés à Chéraga notamment. Des problèmes de moyens de toute nature à Koléa. Hamid Sahel n'a d'autre choix que de suivre le rythme effréné de son prédécesseur, «tombé en cours de route», après des journées infernales passées au contrôle des juridictions, des personnels et des magistrats. Ce n'est pas un hasard si le CSM a pris ses responsabilités en mettant fin aux fonctions de certains magistrats incompétents, pour ne pas écrire défaillants, exécrables, insupportables. Achoura 1425 est une date à marquer d'une «brique ocre» dans les annales de la justice à Alger que les retards, les ratés, les peaux de banane, le trafic d'influence, la corruption menaçaient de paralysie. L'hommage appuyé en direction des chefs de cour va aussi en direction des magistrats, greffiers et avocats qui ont saisi l'importance d'une telle relance. Cela fait plaisir de palper la volonté de changement des magistrats qui ont choisi la stabilité, l'honneur, la dignité, la rectitude et l'amour du travail bien fait. Et pour ne pas être en reste, les deux bâtonniers d'Alger et de Blida n'ont pas raté l'occasion, qui leur a été fournie lors de l'installation des frais conseils de l'ordre, pour lancer un vibrant appel aux avocats pour préserver l'aura des défenseurs en robes noires, garder d'excellentes relations avec l'environnement de la magistrature. Et ici, nous pouvons témoigner de la rigueur et du sérieux de Me Yahia Bouamama et Abdelmadjid Silini qui demeurent en toute occasion de bons guides chez qui le laxisme est banni.