Habib Bekkar est décédé en héros en accomplissant son devoir Les sapeurs-pompiers sont arrivés à bout de leur mission dans la journée de jeudi. Les moins soucieux quant à la nécessité de la protection du tissu forestier et au vu de leur négligence criminelle et leur bêtise humaine font leur bonheur en cédant à leurs fantasmes aux dépens des autres en provoquant d'irrémédiables malheurs allant jusqu'à endeuiller des familles. C'est le cas du désormais défunt chef de service de la protection de la faune et de la flore de la Conservation des forêts de la wilaya d'Oran, à savoir Habib Bekkar. Ce cadre de l'Etat, est décédé en héros en accomplissant son devoir. L'ami des journalistes qu'il était en leur fournissant toutes les informations liées à la protection du tissu forestier d'Oran, a payé de sa vie en périssant, asphyxié par la grande fumée dégagée par le brasier géant qui s'est déclaré dans la nuit de mercredi à jeudi dans la forêt de cap Ghilès. Cette localité, située dans le nord de la wilaya d'Oran, est administrativement rattachée à la commune de Bousfer. Une telle information a vite fait de se répandre dans tous les coins et recoins d'Oran plongeant les amis et l'entourage du défunt dans l'émoi et la désolation. Il était 21h dans la nuit de mercredi à jeudi lorsque Habib Bekkar a eu vent de l'incendie. Tout de go, il a pris ses dispositions pour se rendre aussitôt sur les lieux du sinistre en vue de juguler l'incendie ravageur. Quittant son domicile, il se rend tout droit dans la forêt de Sidi Ghilès. Dans la tourmente et la cacophonie qui ont suivi la maîtrise de l'incendie, le chef de service ne donne plus signe de vie avant que les éléments de la Protection civile, se donnant à fond dans l'extinction de l'incendie ravageur, tombent nez à nez avec sa dépouille sans vie. Une telle information est tombée tel un couperet enflammant aussi bien les débats locaux que les réseaux sociaux. Si l'enquête officielle sur les origines d'un tel incendie se poursuit encore, plus d'un endosse une telle responsabilité qui incombe à des campeurs manquant cruellement de civisme. L'occasion s'y est favorablement prêtée à la faveur de la fête religieuse du Sacrifice, l'Aïd El Kebir, spécule-t-on expliquant que «l'incendie aurait été provoqué par des fous des pique-niques et des utilisateurs de barbecues». «Aucune version n'est à retenir officiellement pour le moment tant que l'enquête qui se poursuit n'est pas encore bouclée», dira un gendarme. L'enquête de la protection policière, reposant sur un constat établi sur les lieux, fait état de ravage d'une superficie estimée à 220 hectares composés essentiellement d'arbres de différents types et de races, des maquis et des broussailles. La maîtrise d'un tel brasier a, selon le responsable de la cellule de la communication de la Protection civile de la wilaya d'Oran, nécessité la mobilisation et le déploiement de tous les agents de la Protection civile d'Oran, assistés dans une pareille tâche par d'importants renforts venus des wilayas environnantes en l'occurrence de Tlemcen, Mascara, Sidi Bel Abbès et Aïn Témouchent. Les sapeurs-pompiers qui ont peiné dans leur tâche nocturne sont tout de même arrivés à bout de leur mission en maîtrisant totalement le feu dans la journée de jeudi.