img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P160924-13.jpg" alt=""L'Algérie doit être remerciée pour ses efforts"" / M. Panagios était les 20 et 21 de ce mois en Algérie pour animer un atelier de formation autour de la sensibilisation en matière de lutte contre la traite des personnes au profit des journalistes et représentants des médias algériens. Dans l'entretien qu'il nous a accordé volontiers, en sa qualité de spécialiste de la prévention du crime et de la justice pénale auprès de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc), il définit le rôle de cet organisme et revient sur les efforts qui se font de par le monde en matière de lutte contre la traite des personnes. L'Expression: Pouvez-vous nous présenter l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime(Onudc) Panagios Papadumitriou: L'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc), comme son nom l'indique, est une institution qui relève des Nations unies. Son existence a pour but le renforcement et l'appui des pays membres dans leur lutte contre le crime et la drogue, en les assistant techniquement et en organisant des journées de formation au profit de la société ou des journalistes, comme c'est le cas aujourd'hui à Alger. L'Onudc a-t-il des bureaux à travers le monde? Oui,nous avons quelques bureaux à travers certains pays. Pas encore en Algérie. Le siège général de l'Onudc se trouve à Vienne en Autriche. C'est depuis ce bureau que nous travaillons et organisons notre assistance au profit des pays membres (177) à chaque fois qu'on est sollicités. Parlons maintenant si vous le voulez bien de l'état de la traite des personnes en Algérie. Est-il flagrant ou absent? Non, il n'est pas flagrant du tout et il n'est pas absent, non plus. Le phénomène de la traite de personnes ou en termes clairs, le trafic d'êtres humains existe partout dans le monde. En Algérie, il est vraiment marginal et il est en train d'être combattu comme il se doit par les autorités publiques. La preuve, l'Algérie a mis en place d'abord, la Commission nationale de lutte contre la traite de personnes à laquelle plusieurs départements ministériels sont associés. En plus de cela, elle vient de mettre en place un Plan national contre le rapt et kidnappings d'enfants. Cela, sans oublier le fait que l'Algérie a ratifié toutes les conventions des Nations unies portant lutte contre la traite des personnes. Donc, ça va de soi, l'Algérie est à remercier pour ses efforts et surtout pour son entière disponibilité et sa bonne volonté à coopérer avec l'Onudc. Qu'en est-il de la situation dans le monde? Y-a-t-il une prise de conscience et une mobilisation contre ce phénomène? Oui, en effet, nous constatons une meilleure prise de conscience et une meilleure mobilisation de la part des Etats ces dernières années. La meilleure preuve qui puisse confirmer mes propos, est l'adhésion en nombre des Etats à l'Onudc. Rappelez -vous, je vous ai dit tout à l'heure que l'Onudc compte en ce moment 177 pays membres. Et sur le terrain, l'Onudc est fortement sollicité. Comment comptez-vous juguler ce phénomène qui est en train de ressusciter, reconnaissons-le, particulièrement à la faveur des guerres et de la pauvreté qui sont de retour? Non, pour le moment nous ne prévoyons pas un programme spécial, néanmoins l'Onudc, est amplement engagé et mobilisé dans son travail de sensibilisation en direction des sociétés contre la traite des personnes. Le phénomène n'est pas saisi par tout le monde y compris par les journalistes. Nous n'avons pas besoin de l'alarmisme. Nous avons besoin d'une mobilisation et d'une mobilisation organisée et méthodique. C'est pourquoi nous comptons sur les hommes des médias pour nous aider dans cette lutte. Ne-dit-on pas «il vaut mieux prévenir que guérir»?