L'atelier de sensibilisation et de formation en matière de lutte contre la traite des personnes, organisé à Alger au profit des journalistes algériens, par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a été l'occasion d'inciter les médias à sensibiliser et informer les populations sur ce phénomène. Une documentation fournie a été remise, mercredi au deuxième et dernier jour de cet atelier, aux journalistes participants afin de les sensibiliser contre les dangers de la traite des personnes et du trafic des être humains de par le monde. Des projections vidéo et des témoignages de victimes du phénomène de la traite des personnes et de la criminalité transnationale ont ainsi permis aux journalistes de s'imprégner des ramifications de ce phénomène qui touche un grand nombre de pays à travers le monde, notamment les pays pauvres situés dans l'hémisphère sud de la planète. La participation à cet atelier des membres du Comité interministériel de prévention et de lutte contre la traite des personnes en Algérie, dont la mise en place interviendra prochainement, a également permis aux représentants de la presse de mieux comprendre ce phénomène. Il a été ainsi relevé qu'avec l'arrivée de plusieurs réfugiés en Algérie, notamment les Syriens et les populations déplacées de régions de l'Afrique subsaharienne, des cas de traite des personnes risquent de se produire, d'où la sensibilisation des médias sur ce phénomène. A l'ouverture de cet atelier, le représentant du ministère des Affaires étrangères, Mourad Adjabi, avait indiqué au sujet de la traite des personnes qu'il s'agit d'un "phénomène marginal" en Algérie, relevant que cet atelier a pour but d'expliquer et de faire comprendre le concept de la traite des personnes pour éviter les amalgames et les confusions, rappelle-t-on. De son côté, le représentant de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Panagiotis Papadimitriou, avait relevé que "le peu de cas" de traite des personnes signalés en Algérie "sont des cas isolés". M. Papadimitriou, spécialiste de la prévention du crime et de la justice pénale, section de la lutte contre la traite des êtres humains et le trafic illicite des migrants, avait précisé que l'ONUDC "apporte son aide et sa contribution à l'Algérie dans le but de l'aider à identifier les cas qui seraient dans l'ombre ou qui ne sont pas visibles".