La devise chinoise est officiellement partie intégrante de l'unité de compte du Fonds monétaire international, les droits de tirage spéciaux (DTS), où elle a rejoint depuis hier les monnaies américaine et européenne mais également la livre britannique et le yen japonais. C'est «une étape historique» pour le renminbi (autre nom du yuan), qui «confirme les réussites de la Chine dans le développement économique, ainsi que les fruits des réformes et de l'ouverture de son secteur financier», a commenté la banque centrale de Chine (PBOC) dans un communiqué. «La Chine regarde cette inclusion comme un tournant. Elle va approfondir ses réformes, élargir l'ouverture de son secteur financier, et renforcer ses contributions» pour «conforter le système financier mondial», poursuit la PBOC. L'entrée officielle du yuan dans le club fermé des monnaies de référence du FMI pourrait «accélérer la diversification des réserves des banques centrales et fonds souverains dans la devise chinoise», même s'ils «ne sont pas obligés de s'ajuster strictement à la composition des DTS», observe Dariusz Kowalczyk, analyste de Crédit agricole, prévoyant un accroissement de leurs réserves en yuans de 25 à 30 milliards de dollars. Contrairement aux autres monnaies parties prenantes des DTS, le yuan n'est pas pleinement convertible et le rapatriement de capitaux investis en Chine par des étrangers reste difficile. Retroinfo