Week-end politique dans la capitale des Hammadites A quelques mois de l'échéance électorale des législatives, le RND, le RCD et le FFS se secouent à Béjaïa. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique a battu, hier, le rappel de ses troupes au niveau du Théâtre régional de Béjaïa afin de revoir les effectifs pour affronter dans de meilleures conditions les prochaines échéances électorales. Cette réunion du conseil de wilaya, qui s'est tenue à huis clos, a été élargie aux secrétaires communaux, aux chargés des femmes, de la jeunesse au niveau des bureaux communaux, à l'ensemble des élus locaux et nationaux, aux membres du conseil national de la wilaya de Béjaïa. «Le déplacement du secrétaire général dans les wilayas s'inscrit dans le cadre d'un programme d'action décidé lors du dernier conseil national en juin 2016», indiquait la veille de cette rencontre le secrétaire de wilaya, Kamel Bouchoucha, qui nous a précisé que «le parti a fait une opération de mise en conformité et non une restructuration». Hier, tout le monde était là. Normal. Il ne s'agissait pas de n'importe quelle réunion. Celle-ci était présidée par Ouyahia, venu non seulement aplanir les différends «résiduels» mais aussi jauger la situation avant le grand rendez-vous des législatives. Tout comme le RND, le Rassemblement pour la culture et la démocratie multiplie les sorties sur le terrain à travers de nombreuses communes pour tester d'abord la situation quant aux intentions de la base pour les prochaines échéances électorales, mais également afin de relever les difficultés et les préoccupations qui minent le quotidien des citoyens. Présent dans les assemblées locales et celle de la wilaya, le RCD tente de positiver sa présence par des critiques à l'endroit notamment de la majorité APW constituée du FFS, du FLN et du RND. Des critiques mais aussi des propositions sont avancées par le parti de Mohsen Belabbès, qui tente de se repositionner sur l'échiquier politique local afin de glaner le maximum de points lors des prochains rendez-vous électoraux. Tout comme le RCD, le Front des forces socialistes s'agite également après avoir réussi à placer la nouvelle équipe à la tête de la fédération de Béjaïa, le FFS s'est distingué par deux rendez-vous importants, celui de son université d'été à Souk El Tenine et la convocation de la base militante pour un autre rendez-vous avec Mohand Amokrane Chérifi, membre de l'instance présidentielle du parti au TRB, axé sur la solution aux multiples problèmes sociaux et économiques que traverse l'Algérie,. Des solutions, avait-il jugé, «doivent être avant tout politiques. Lors de cette conférence-débat, sous le thème «La question sociale», organisée par la fédération locale du FFS, dans le cadre d'un programme de commémoration du 53e anniversaire de la fondation du parti cher à Hocine Ait Ahmed. Seules des institutions légitimes, démocratiquement élues par les citoyens, peuvent proposer des solutions politiques salutaires, selon lui. Abordant la situation du travail et de l'emploi au pays, Mohand Amokrane Chérifi a estimé que «la protection sociale et la création d'emplois sont nettement insuffisantes», en raison, selon lui, du recul de l'investissement et le projet du nouveau Code du travail, qui, insiste-t-il, «faciliterait les licenciements et limiterait le droit de grève». Hormis le FLN, qui n'a pas jugé utile de s'inscrire dans cette» agitation, le reste de la classe politique influente à Béjaïa bouge et bouge dans un élan de s'attirer la sympathie perdue et se remobiliser une base militante démobilisée des années durant.