«La nouvelle loi veille à être en adéquation avec les mutations auxquelles fait face la société», soutient le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf. Le département de Boudiaf est passé à la vitesse supérieure en signant la nécessité de réformer vaille que vaille et de bout en bout le secteur aux services et prestations tant décriés, la santé. En se lançant dans une révolution tranquille entrant dans le cadre du développement de la santé, le Conseil des ministres devra débattre et trancher demain le projet visant la modernisation de la santé. Abdelmalek Boudiaf, qui signe sa révolution à partir d'Oran, plaide au profit de la nécessité de la mise en place d'une nouvelle loi, expliquant que «le projet de la nouvelle loi sur la santé est moderne et consensuel». Pour le ministre, le projet englobe la modernisation de la gestion et des prestations. Celui-ci, le projet, n'a pas été élaboré suite à un simple fait du hasard. C'est en ce sens que Abdelmalek Boudiaf explicite davantage son ambitieux projet tout en le défendant à partir d'Oran, en indiquant que «c'est le fruit d'une large consultation». Ce n'est pas tout. Connu pour ne pas mâcher ses mots ni encore moins imposer des mesures prises ou à prendre unilatéralement, Boudiaf dira dans ce chapitre bien précis que le projet est concocté dans un cadre ayant réuni tous les intervenants de ce secteur. «C'est le fruit d'un consensus de tous les professionnels de la santé», a affirmé Abdelmalek Boudiaf expliquant que «ce projet devra rattraper les omissions dans les anciennes lois sur la santé». La nouvelle loi contient un chapelet de mesures à prendre en compte dans le cadre de l'exercice de la profession liée à la santé. Pour Boudiaf, le temps est venu de bannir les pratiques dénuées de sens, vu les développements lambda en adaptant la santé aux temps actuels. Il explicite en affirmant que «la nouvelle loi veille à être en adéquation avec les mutations auxquelles fait face la société». Plusieurs nouveautés sont apportées par la nouvelle loi. Boudiaf soutient que «le projet prévoit beaucoup de nouveautés». Sur sa lancée, il a ajouté que «la nouvelle loi-projet vise la modernisation du secteur». Et au final, a-t-il explicité, la nouvelle loi, porte dans ses dimensions la satisfaction des besoins de la population, aussi bien sur le plan quantitatif qu'au niveau qualitatif». C'est une révolution qu'opère le ministre de la Santé ainsi que le département qu'il guide. Tout porte à croire une telle évidence du fait que le projet du ministre cerne sous tous les angles, le secteur de la santé. D'un sourire quelque peu condescendant, Boudiaf fait état de «huit nouveaux chapitres composant la nouvelle loi». «Celle-ci, ajoute-t-il, comprend 474 articles n'ayant pas figuré dans les lois précédentes». Ces chapitres, explicite le ministre, s'articulent essentiellement autour de l'investissement privé dans le domaine de la santé. D'un ton évasif, Boudiaf n'a toutefois pas omis d'énoncer les garde-fous devant servir de code à retenir et tenir par les intervenants dans le secteur de la santé. Boudiaf a, laconiquement et sans amples explications, abordé le volet lié à l'éthique devant servir de feuille de route dans le secteur qu'il guide. C'est là l'ensemble des déclarations-phares du ministre qui est revenu sur le Plan national de lutte contre le cancer expliquant que «celui-ci a permis plusieurs acquis au profit des malades, notamment la multiplication des unités et des centres spécialisés à travers les différentes régions du territoire national. Comme, a-t-il ajouté, il (le Plan national) a permis d'engager d'importants moyens financiers pour parvenir à ces objectifs». A l'occasion, le ministre a donné le coup d'envoi officiel à une unité annexe au niveau de l'Etablissement hospitalier universitaire d'Oran (EHU). Cette unité, première en Algérie, est spécialisée dans la prise en charge complémentaire des cancéreux, nécessitant des soins particuliers et pluridisciplinaires, en plus de la chimiothérapie, afin d'éviter d'autres maladies. Là encore Boudiaf reviendra sur une telle question, en annonçant «le succès de cette expérience qui nous mènera à la généraliser». A Arzew, Boudiaf a donné le coup d'envoi du service de médecine oncologique tout en lançant à partir de ladite unité l'équipe médicale mobile chargée de l'hospitalisation à domicile.