En 2025 la sécheresse et la désertification pourraient toucher près de 3 milliards d'êtres humains. L'année 2006 est déclarée l'Année internationale des déserts et de la désertification. Consciente de la nécessité de sensibiliser davantage le public et de protéger la diversité biologique des déserts ainsi que les communautés autochtones et locales et leurs us et coutumes, «profondément» préoccupée par l'aggravation de la désertification, l'Assemblée générale des Nations unies, sur proposition de la Fondation déserts du monde, a décidé de consacrer 365 jours au désert. A quelques mois de l'événement, le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, M.Chérif Rahmani, est revenu sur cette question à l'occasion d'une conférence de presse organisée au siège de la tutelle. Parmi les actions retenues dans le programme de cet événement, le conférencier cite la création d'un Musée des déserts, l'inauguration de l'Institut international des déserts en Algérie, l'organisation d'une exposition itinérante du Musée de renommée mondiale. Enfin, l'année sera couronnée par un sommet de haut niveau qui adopterait la charte des déserts du monde, en Algérie. Tous les pays concernés par ce phénomène sont invités à créer des comités nationaux ou des organes de coordination pour préparer la célébration de cette année par des activités appropriées. En fait, comme l'a si bien souligné le ministre, les actions iront plus dans le sens de la sensibilisation afin de protéger un territoire très riche à travers la nature, mais aussi son patrimoine culturel et historique. Un territoire menacé, selon le rapport de la fondation, qui précise qu'en 2025 la sécheresse et la désertification pourraient toucher près de 3 milliards d'êtres humains dans les régions arides et semi- arides. Les objectifs de cette mobilisation planétaire sont, entre autres, de reconnaître les déserts comme des lieux de développement spécifiques, la conservation et la préservation des écosystèmes déserts et enfin l'institutionnalisation du développement durable dans les zones désertiques. C'est aussi l'engagement que s'est assignée la Fondation déserts du monde. Cette organisation intergouvernementale, OIG, créée au mois d'avril 2002, a pu intégrer le Conseil économique et social des Nations unies avec statut de membre observateur depuis le 28 juin 2004. Il faut savoir que la première OIG algérienne est la seizième, au plan international, à avoir accédé à ce statut. Depuis sa création, insiste le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, la fondation est «devenue un partenaire privilégié d'institutions prestigieuses telles que l'Unesco, le Pnud, Zayed Prise International».