Le SN du Polisario a réaffirmé sa disponibilité à apporter son concours aux efforts de l'ONU et de son envoyé personnel Christopher Ross pour accélérer le processus de décolonisation du Sahara occidental. Le secrétariat national du Front Polisario a appelé dimanche soir le Conseil de sécurité à prendre des mesures urgentes et décisives pour mettre fin à l'arrogance de la partie marocaine et favoriser la reprise immédiate du processus de règlement initié par l'ONU et l'Union africaine (UA) visant l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental. Le secrétariat national du Front Polisario a mis l'accent sur la nécessité de permettre à la mission des Nations unies pour l'organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) d'accomplir sa mission dans les meilleurs délais, et oeuvrer au retour de sa composante civile et le renforcement de ses capacités pour qu'elle puisse procéder au contrôle effectif de l'accord de cessez le feu et des droits de l'Hommes au Sahara occidental. «La communauté internationale doit exercer toutes les pressions nécessaires pour la libération des détenus de Gdeim Izik et de tous les prisonniers politiques sahraouis dans les geôles marocaines, la démolition du mur militaire marocain, la levée du blocus imposé aux territoires sahraouis occupés et l'ouverture de la région aux observateurs internationaux indépendants», indique le communiqué. Le secrétariat national a réaffirmé sa disponibilité à apporter son concours aux efforts du secrétaire général de l'ONU et de son envoyé personnel Christopher Ross pour accélérer le processus de décolonisation du Sahara occidental et rétablir le peuple sahraoui dans ses droits légitimes en termes de liberté et d'indépendance en imputant au Maroc la responsabilité de l'escalade sur toute la région. Dans son communiqué, le secrétariat national du Front Polisario appelle l'Espagne à assumer sa responsabilité historique, politique et éthique pour la décolonisation du Sahara occidental, une responsabilité affirmé par la haute cour d'Etat espagnole en juillet 2014 et soulignée par l'avocat général de la Cour européenne (CJUE) en septembre 2016. Par ailleurs, le secrétariat national du Front Polisario a estimé que la France, par son flagrant parti pris, notamment au Conseil de sécurité, en faveur de l'agresseur marocain, contrevient aux dispositions de la légalité internationale et doit par conséquent assumer la responsabilité des tensions et menaces qui pèsent sur la sécurité et la stabilité de la région. D'autre part, le secrétariat national a salué la décision de la CJUE stipulant que le Maroc n'avait aucune souveraineté sur le Sahara occidental, que les accords bilatéraux avec les pays de l'UE ne pouvaient être étendus à ce territoire et que le Front Polisario unique et légitime représentant du peuple sahraoui avait le droit de contester ces accords auprès des tribunaux internationaux. Le secrétariat national du Front Polisario s'est dit également satisfait des conclusions de l'avocat général Melchior Wathelet dans la requête introduite auprès de la CJUE sur l'accord de coopération conclu entre le royaume marocain et l'Union européenne sur la libéralisation des échanges des produits agricoles et de la pêche. Dans son communiqué le secrétariat sahraoui a salué les positions de principe soutenant la lutte du peuple sahraoui et ses droits légitimes à la liberté et à l'indépendance, exprimées par les organisations internationales, les gouvernements, les parlements, les partis politiques, les associations et les personnalités à travers le monde, et traduites lors de la session actuelle de l'Assemblée générale de l'ONU et la réunion de la commission de décolonisation.