A la veille de la tenue de la 13e édition du Festival du film du Sahara, le secrétariat national du Front Polisario qui s'apprête, aujourd'hui, à accueillir des délégations internationales, appelle le Conseil de sécurité à prendre des mesures urgentes et décisives pour mettre fin à l'arrogance de la partie marocaine. Lors de la 3e session ordinaire du Front Polisario, Brahim Ghali a également appelé à favoriser la reprise immédiate du processus de règlement initié par l'Organisation des Nations unies et l'Union africaine pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental. Le Front Polisario a mis l'accent sur la nécessité de permettre à la mission des Nations unies d'accomplir sa mission dans les meilleurs délais. Ceci dans le sens de les laisser œuvrer au retour de sa composante civile et le renforcement de ses capacités pour qu'elle puisse procéder au contrôle effectif de l'accord de cessez-le-feu et des droits de l'homme au Sahara occidental. «La communauté internationale doit exercer toutes les pressions nécessaires pour la libération des détenus de Gdeim Izik et de tous les prisonniers politiques sahraouis dans les geôles marocaines, la démolition du mur militaire marocain, la levée du blocus imposé aux territoires sahraouis occupés et l'ouverture de la région aux observateurs internationaux indépendants», a-t-il lancé, selon le communiqué du Front Polisario. Brahim Ghali qui a rappelé les affirmations de la Haute cour d'Etat espagnole, en juillet 2014, a également appelé l'Espagne à assumer ses responsabilités historique, politique et éthique pour la décolonisation du Sahara occidental. Par ailleurs, le secrétariat national du Front Polisario a estimé que la France, par son flagrant parti pris, notamment au Conseil de sécurité, en faveur du Maroc, contrevient aux dispositions de la légalité internationale et doit, par conséquent, assumer la responsabilité des tensions et menaces qui pèsent sur la sécurité et la stabilité de la région. D'autre part, le secrétariat national a salué la décision de la CJUE stipulant que le Maroc n'avait aucune souveraineté sur le Sahara occidental, que les accords bilatéraux avec les pays de l'UE ne pouvaient être étendus à ce territoire et que le Front Polisario unique et légitime représentant du peuple sahraoui avait le droit de contester ces accords auprès des tribunaux internationaux. Brahim Ghali s'est également dit satisfait des conclusions de l'avocat général, Melchior Wathelet, dans la requête introduite auprès de la CJUE sur l'accord de coopération conclu entre le royaume marocain et l'Union européenne sur la libéralisation des échanges des produits agricoles et de la pêche. Aujourd'hui, au camp de réfugier de Dakhla se tiendra la 13e éditon du Fisahara. La veuve de feu Abdelaziz Mohamed prononcera le discours d'ouverture.