Le cinéma qui est un moyen de détente, est aussi un instrument de lutte, de combat contre le colonialisme Sous le signe «Des peuples sous le joug du colonialisme», le Festival international du cinéma ouvre les stores aujourd'hui, dans la wilaya de Dekhla. Le Festival international du cinéma lève les stores, aujourd'hui, au camp des réfugiés sahraouis dans la wilaya de Dakhla (Rasd), avec un objectif principal, celui de desserrer l'étau, sur un peuple qui vivait sous le joug colonial marocain, et ce à l'occasion du 41e «anniversaire de l'unité nationale». Le Festival international du cinéma au Sahara occidental, est placé cette année sous le signe «Des peuples sous le joug du colonialisme». Le cinéma qui est un moyen de détente pour la majorité des peuples dont les Sahraouis, et les peuples opprimés, est aussi un instrument de lutte, de combat contre le colonialisme. Le 13éme Festival de l'art et de la culture populaire, organisé par le ministère de la Culture sahraoui, a prévu au programme de cette édition, des projections de plus de 53 films, des ateliers de travail, des soirées artistiques, dont le coup d'envoi sera donné par le président de la République arabe sahraouie démocratique, Brahim Ghali, avec la présence de plusieurs personnalités internationales amies de la cause sahraouie, (le Sahara occidental, la dernière colonie en Afrique.) L'occasion est également, une opportunité pour mettre en avant les souffrances physiques et morales d'une population sous le joug de la colonisation dont les signes de malaise sont de plus en plus perceptibles sur le visage des réfugiés dans la wilaya de Dakhla distante de 200 km du chef-lieu de la wilaya de Tindouf. Mustapha Mohamed Fadel, secrétaire général du ministère de la Culture de la République sahraouie, a indiqué hier, que sur «les 53 films, 28 oeuvres cinématographiques ont des thématiques consacrées à la question sahraouie». Donc, cet évènement qui verra la participation de plus de 400 participants de différentes nations, a pour objectif de desserrer l'étau sur la population, mais également de faire connaître et promouvoir la culture sahraouie à travers le monde. «Les thématiques choisies par les organisateurs de ce festival traitent des questions en relation avec la vie quotidienne d'une population qui aspire un jour à voir son pays libéré du joug colonial», a souligné le secrétaire général du ministère. En effet, l'évènement est également d'une portée politique qui précède la réunion du Conseil de sécurité dans le mois courant pour trancher le cas du dossier concernant le droit du peuple sahraoui à son autodétermination. Pour rappel, les délégations étrangères devaient joindre hier soir la wilaya de Dekhla (Rasd). Une occasion donc de lever le voile sur la situation du peuple opprimé en l'absence d'une volonté internationale de mettre en avant ce dossier après 41 ans de lutte. Une occasion également, pour rendre un vibrant hommage au militant de la cause sahraouie, le défunt Mohamed Abdelaziz. «Sur le plan symbolique cet évènement est considéré comme étant le moyen de faire sortir la cause sahraouie des frontières des camps de réfugies.» Des acteurs, des producteurs de cinéma, des journalistes, des amis de la cause sahraouie sont présents à cet évènement d'une ampleur internationale. En plus du festival du cinéma, les organisateurs ont également programmé la Journée nationale de la khaïma (tente), une occasion de faire perpétuer la tradition et de rappeler à la jeune génération l'importance de cette date qui marque l'histoire de la lutte du peuple sahraoui. «La Journée nationale de la kheïma est une opportunité à forte signification, traduisant la symbolique de la force et de l'unité chez les Sahraouis dans leur démarche vers la liberté et l'indépendance et la fermeté devant les défis, les contraintes et les complots de l'ennemi», a-t-il souligné. Avec la première tente dressée dans la région de Gdeim Izik, qui a donné une nouvelle dimension à la protestation et au refus à travers la méthode d'exode «dresser ce camp était lié intimement à l'unité des Sahraouis dans les territoires occupés et la défense de leur droit à l'autodétermination», a conclu le secrétaire général du ministère de la Culture, Mohamed Fadel...