Dans un premier temps, avant la fin de l'année, ce télé-paiement concernera seulement les entreprises. Mais il sera généralisé aux particuliers durant le deuxième trimestre de 2017. Bonne nouvelle pour les contribuables, ils n'auront bientôt plus besoin de faire la queue pour payer leurs impôts! En effet, le ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé de l'Economie numérique et de la Modernisation des systèmes financiers a annoncé que le système de télé-paiement sera élargi aux impôts avant la fin 2016. «Le système de télé-paiement, permettant de payer les impôts à distance, sera lancé avant fin 2016», a assuré avec fierté Mouatassem Boudiaf lors de son passage mardi soir au Forum du quotidien El Moudjahid. Le ministre souligne que dans un premier temps ce télé-paiement concernera seulement les entreprises. «Mais il sera généralisé aux particuliers durant le deuxième trimestre de 2017», a-t-il fait savoir. Une bonne nouvelle donc pour les citoyens qui sont obligés d'attendre pendant des heures dans des cages à poules qui servent de recettes des impôts pour payer leurs redevances. Ce mode de paiement leur évitera ainsi les déplacements inutiles, les longues files d'attente et surtout de rester à l'affût des jours d'ouverture des agences des impôts. Avec cette formule très souple de prélèvement, ils peuvent payer leurs impôts à partir de leur domicile, de leur bureau ou même au beau milieu de la route, et ce 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Il leur suffira juste de disposer d'une connexion Internet et d'une carte CIB qui autorise les paiements en ligne. Et d'un clic, c'est parti, les impôts sont réglés...Cet exploit n'a été rendu possible que grâce au lancement, la semaine dernière, du e-paiement. Neuf applications sont possibles pour le moment, mais cela va vite se généraliser comme avec les impôts. Effectivement, pour le moment, seul neuf entreprises (Web marchands) ont ouvert le service du e-paiement à leurs clients. Il s'agit de: Algérie télécom, Mobilis, Air Algérie, Tassili Airlines, la Cnas, la Société des eaux et d'assainissement d'Alger (Seaal), Djezzy, Ooredoo et Amana Assurances. «Leur nombre devrait augmenter et que des pourparlers ont été entamés avec d'autres sociétés publiques à l'instar de Sonelgaz et l'Aadl; toutes les conditions sont réunies pour que ce programme de modernisation soit engagé d'une manière rapide», a soutenu Mouatassem Boudiaf. Pour rappel, le paiement électronique est un service qui permet d'effectuer à distance, via Internet, en toute sécurité et rapidité, des opérations d'achat de biens et/ou de services auprès des sites marchands des entreprises qui acceptent le paiement en ligne par cartes interbancaires (CIB). Tout client possédant un compte bancaire, peut se rapprocher de son agence bancaire pour demander une carte CIB, s'il ne l'a pas déjà. Pour ceux qui disposent d'une carte CIB, ils doivent également se rapprocher de leur agence bancaire pour demander l'ouverture du e-paiement sur leur carte CIB. Le ministre délégué a expliqué que pour avoir sa carte, les demandes de cette carte et les mots de passe peuvent être formulés au portail Bitakati.DZ, dédié à cet effet. «Nous avons actuellement 1.300.000 cartes de paiement en circulation. Ce portail facilite et établit le contact entre l'agence et le porteur de la carte», a-t-il dit en ajoutant que depuis le lancement de la procédure e-paiement, il y a une semaine, 260 transactions sur Internet ont été recensées. Boudiaf s'est montré optimiste quant au succès de ce système de paiement. Selon lui, le paiement électronique est un moyen qui facilitera la tâche aux citoyens, notamment pour le paiement des factures. «Outre le gain de temps, le e-paiement offre à ses utilisateurs une grande sécurité, que ce soit en termes de continuité du service, l'intégrité et l'intégralité de l'information ou la lutte contre la fraude», a conclu le ministre délégué d'un air des plus rassurants...