Le ministre délégué à l'Economie numérique a insisté sur l'obligation d'avoir un nouveau mot de passe et de signer un avenant pour pouvoir effectuer le e-paiement avec sa carte CIB. "Nous allons très vite répondre à un besoin pressant du secteur économique (entreprises) en lançant la télédéclaration avant la fin de l'année", a annoncé, hier, Mouatassem Boudiaf, ministre délégué chargé de l'Economie numérique et de la Modernisation des systèmes financiers, lors de son passage au Forum d'El Moudjahid. Il a affirmé à l'occasion que "les banques déjà prêtes vont démarrer à la fin 2016 avec une généralisation qui va s'étaler sur le premier semestre 2017 (déclaration G50 à distance)". Procédant à un point de la situation sur le paiement électronique, le ministre à révélé qu'"il existe 1 300 000 porteurs de cartes CIB et que pas moins de 500 000 mots de passe sont déjà édités". Et de poursuivre : "Deux nouvelles banques privées ont rejoint les 11 annoncées, la semaine dernière, le jour du lancement du e-paiement avec les neuf webs marchands qui sont des grands facturiers." Au deuxième jour, "nous avons enregistré 260 transactions de paiement avec un peu plus de 6 000 visites du portail web dont 1 000 visites provenant de l'étranger pour 22 000 pages visitées avec en moyenne 4 minutes chacune". Il assure que cela évolue rapidement. "Nous avons déjà entamé des pourparlers avec Seor, l'ADE, Seco, Sonelgaz, la Casnos, la Cacobatph et l'AADL, qui nous intéressent beaucoup." Instauration de la confiance pour réussir le e-paiement "La carte bancaire CIB sert à retirer de l'argent mais aussi à payer un certain nombre de prestations appelées à évoluer davantage dans un avenir proche", a indiqué le ministre, rappelant que «la première transaction de paiement en Algérie a eu lieu en 2006", mais le consommateur algérien s'en est vite détourné, plongeant cette activité dans la léthargie, à plus forte raison quand on sait que "5 à 6 millions de transactions de retrait sont effectuées annuellement, contre une dizaine de milliers de transactions de paiement". Ce qui est qualifié "d'insolent" par le ministre qui explique la réticence des Algériens par le manque de confiance. Il évoque, alors, trois paramètres qui convergent en faveur d'un manque de confiance dû essentiellement à la méconnaissance, à l'insatisfaction par le passé et à un problème de communication. Aussi, pour inverser cette tendance, l'orateur parle "de rehausser la confiance en réunissant les conditions requises en la matière à travers un réseau disponible et fonctionnel, des canaux d'interaction". Et de poursuivre : "Le e-paiement est un vecteur et un catalyseur pour l'usage dans sa dimension distance parce que cela réduit les distances, les délais et cela concerne des commerçants extrêmement motivés." D'où l'idée de commencer par les grands facturiers qui sont prédisposés parce qu'ils développent déjà un portail sur lequel ils permettent le paiement des factures, et cela permet de dédoubler la capacité, de sensibiliser plus facilement le porteur qui va être approché à la fois par le facturier et la banque. Mais il est clair qu'un moment d'adaptation est nécessaire car au deuxième jour du lancement du e-paiement, de nombreuses agences bancaires (au niveau des guichets) n'étaient pas du tout informées sur le sujet et d'autres répondaient que ceux qui étaient déjà porteurs de la carte CIB n'avaient pas besoin d'un nouveau mot de passe. Concernant le mot de passe, le ministre insiste sur l'obligation d'avoir un nouveau mot de passe et de signer un avenant pour pouvoir effectuer le e-paiement avec sa carte CIB. "Nous avons fait en sorte qu'il soit possible aussi de faire toutes les démarches (commander sa carte ou son mot de passe) par le biais du portail ‘Bitakati.dz' mais avec un passage, par la suite, à la banque dans tous les cas de figure pour signer le contrat." Nabila Saïdoun