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La France et les massacres d'Algériens
Publié dans L'Expression le 17 - 10 - 2016

Institutions pipées. Aujourd'hui nous commémorons l'anniversaire du massacre perpétré, le 17 octobre 1961, contre nos compatriotes résidant à Paris le 17 octobre 1961, par la police française.
55 ans après, tout n'a pas été dit sur cet horrible crime dont l'Etat français est responsable. Au-delà de la narration des faits que tout le monde connaît, la vérité historique est toujours frappée du sceau «secret défense» en France. 55 ans après, les autorités françaises refusent toujours d'ouvrir les archives aux chercheurs sur cette barbarie. Allant même, pour cela, jusqu'aux mensonges. Parmi les nombreux témoins, Mme Monique Hervo, écrivaine française qui avait manifesté ce jour-là aux côtés des Algériens, est toujours scandalisée. Lundi dernier, et après un «appel contre l'oubli» elle a réaffirmé qu'elle est «toujours autant horrifiée par le refus de reconnaître la réalité du massacre du 17 octobre 1961 qui se déroula dans la capitale française. Manifestation extrêmement pacifique de 40.000 Algériens contre un couvre-feu qui leur était imposé et de la gigantesque ratonnade qui s'abattit sur eux». Elle ajoute que «les archives de la brigade fluviale, dont on disait qu'elles étaient détruites, ne le sont pas». C'est précisément cette persistance de l'Etat français à tout faire pour cacher la vérité qui devrait interpeller autant les hommes politiques que les historiens. Certains ont tenté d'accréditer l'idée de la totale et unique responsabilité à Maurice Papon, préfet de police de Paris à l'époque. Sauf que les mêmes ont tout fait lors de son procès en 1997 pour «crime contre l'humanité» au motif qu'il avait fait déporter 1600 juifs lors de la Seconde Guerre mondiale, pour ne pas rajouter à son dossier les massacres d'Algériens du 17 octobre 1961. Ce qui confirme que personne ne peut croire qu'il ait pu décider seul les massacres en question sans ordre de sa hiérarchie. D'abord, du ministre de l'Intérieur de l'époque, Roger Frey, un proche de Jacques Soustelle, un acharné de «l'Algérie française» et partisan de l'OAS. Ensuite du Premier ministre d'alors, Michel Debré, autre défenseur de «l'Algérie française» devant l'Eternel. Autant d'anomalies qui expliquent le fonctionnement bancal de l'Etat français. Car et il ne faut pas oublier qu'un mois auparavant, le 8 septembre 1961 plus précisément, le président de la République française, Charles de Gaulle, a échappé à un attentat de l'OAS dans la commune de Pont-sur-Seine alors qu'il se rendait à Colombey-les-Deux-Eglises. Ajoutons que les Français avaient exprimé, lors du référendum au mois de janvier (toujours) en1961, leur «oui franc et massif» à plus de 75% pour l'autodétermination de l'Algérie. Que des négociations avec le Gpra avaient commencé le 20 mai 1961. Dans un tel contexte de fin de guerre, qui, en France, pouvait réagir sauvagement contre des Algériens qui manifestaient pacifiquement? Une piste que l'Etat français refuse d'ouvrir, au nom de la cohésion sociale. Cependant, la vérité, sur le 17 octobre 1961 ainsi que celle sur le 8 mai 1945, éclatera. Tôt ou tard!

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