Dès le début de cette semaine, la plupart des formations qui ont raté le coche, lors du dernier week-end, ont été prises à partie par leurs supporters, à travers des comportements devenus monnaie courante. Le déroulement de la septième journée du championnat de la Ligue 1 Mobilis, aura été marqué le week-end dernier par des remous qui se sont produits au sein de plusieurs ténors de l'élite, pour cause de mauvais résultats. La liste des supporters très mécontents s'est encore allongée au terme du précédent round, et plusieurs ténors sont actuellement déjà en crise, ou bien sur le point de l'être sérieusement. Pour preuve, dès le début de cette semaine, la plupart des formations qui ont raté le coche, lors du dernier week-end, ont été sérieusement prises à partie par leurs propres supporters, à travers des comportements devenus monnaie courante. Un phénomène qui a pris de l'ampleur un peu partout, et qui n'épargne même plus les ténors du haut du tableau, à leur tête l'USM Alger, un actuel leader dont les supporters ont décidé de mener la vie dure aux Rouge et Noir de Soustara, notamment suite à la dernière très amère défaite usmiste, essuyée contre l'éternel rival voisin du Mouloudia. Même le leader usmiste n'a pas échappé au lynchage La colère en cours des fans usmistes dont les prémices étaient déjà apparues, bien avant le déroulement du derby MCA-USMA, s'est concrétisée avant-hier matin à Bologhine, lorsqu'une trentaine de supporters complètement remontés contre leurs joueurs, et surtout à l'égard du coach Jean-Michel Cavalli, ont sérieusement perturbé la traditionnelle séance de reprise des entraînements. La tension est donc devenue réelle et surtout très palpable au sein des gars de Soustara, avant le déroulement samedi prochain du choc USMA-JSK. Cette même JS Kabylie qui n'a pas été épargnée par le sort en ratant le coche chez elle face au MO Béjaïa, et au terme d'un derby kabyle qui continue de faire couler beaucoup d'encre au sein des Canaris du Djurdjura, notamment depuis que les joueurs ont clairement déclaré au président Hannachi, ne plus être en mesure de travailler avec le coach Mouassa. Le technicien Guelmi serait donc remis en cause par certains joueurs à cause de sa méthode de travail, et devrait s'expliquer avec eux ce mardi, selon la volonté affichée par Moh Chérif Hannachi. En d'autres termes plus clairs, Kamel Mouassa ne serait plus aujourd'hui l'entraîneur capable de mener à bien sa mission, ou bien le technicien indiqué pour mener les Canaris sur la voie du succès. Une énième crise en cours au sein du ténor kabyle, et qui ne dit pas son nom. Du côté des Aurès, le CA Batna a malheureusement marqué son dernier récent retour en Ligue 1 Mobilis, par une terrible crise née au lendemain du dernier semi-revers essuyé au stade Sefouhi contre le MC Oran. Un match nul de 2 buts partout, au terme duquel le président Nezzar a démissionné, imité par le coach Rouabah, l'entraîneur des gardiens de but Belhani, et même de l'adjoint, en l'occurrence l'emblématique Salim Arribi, tout un symbole au sein du CAB. Les supporters cabistes plongent ainsi leur club dans une très regrettable et déplorable situation, après s'en être pris violemment à leur équipe qui avait pourtant effectué jusqu'ici un début de championnat fort respectable. Le RCR et l'USMBA vers l'impasse Résultat des courses: Le simple fait d'avoir concéder le point du nul à Batna, et non une défaite, aura finalement eu raison d'un président et de tout un staff technique, certainement dépités par tant d'ingratitude affichée samedi dernier, via des insultes devenues le lot au quotidien dans la plupart de nos clubs. A Sidi Bel Abbès, l'USMBA n'est guère logée à meilleure enseigne, au lendemain de son dernier semi-échec concédé à domicile devant la JS Saoura (1-1), et qui a sérieusement mis sur le départ le coach Chérif Ouazzani. A Tadjenanet, suite aux trois dernières défaites consécutives en date du Difaâ de l'Est, le coach Liamine Boughrara, a décidé de discuter au plus vite de son avenir avec le président du DRBT, en l'occurrence Gueriche. L'ancien keeper international de l'AS Aïn M'lila et de la JS Kabylie, serait aujourd'hui complètement dépité par certains arbitres, et qui auraient selon les dires de l'actuel coach du DRB Tadjenanet, grandement contribué à la perte du ténor constantinois. A Sétif, malgré le dernier point du nul pris à Relizane devant le RCR, le coach ententiste Amrani a clairement signifié autour de lui, qu'il peut quitter l'ESS à tout moment, si c'est lui le vrai problème du moment, notamment si les Sétifiens pensent que leur équipe a plutôt réalisé une contre-performance face à l'actuelle lanterne rouge. Le Chabab de Belouizdad dans la tourmente Du côté de Belouizdad, quand bien même le coach Alain Michel a finalement décidé de rester au CRB, il n'en demeure moins que devant le comportement des supporters belouizdadis, et suite auquel l'atmosphère est devenue insoutenable, le technicien français est profondément persuadé qu'à cette allure, le Chabab risque d'aller droit dans le mur. Il est vrai que la culture du résultat immédiat a pris des proportions très graves, au point où la quasi-majorité des supporters des clubs de l'élite, provoquent souvent eux-mêmes l'échec tant redouté, pour cause de comportements irresponsables. Il est vrai aussi que certains présidents de clubs, ont leur part de responsabilité dans ce phénomène qui n'épargne plus personne aujourd'hui, tant que la rue, et toutes les foules de jeunes supporters n'ont point de comités à ce jour, à même de les guider. Cette violence sous toutes ses formes, et qui n'a même pas épargné vendredi dernier au stade du 20-Août 1955 un joueur comme Mourad Meghni, au point que l'ex-talentueux meneur de jeu des Verts, est complètement «sorti» de ses gongs, résume aujourd'hui l'atmosphère devenue de plus en plus exerçable dans la plupart de nos stades qui abritent les matchs de la Ligue 1. Alors que le championnat vient tout juste de consommer la première partie seulement de sa phase aller, plusieurs ténors, et non des moindres, sont déjà au bord de «l'asphyxie», et surtout en sursis, devant des supporters qui n'acceptent plus le moindre échec. Comme quoi, la suite de la saison n'annonce rien de bon à l'horizon, en matière de fair-play. Le résultat immédiat semble être devenu le seul langage et surtout l'unique loi adoptée aujourd'hui par ce fameux «12ème homme».