Le fait d'avoir déjà perdu six points à domicile, place désormais la JSK loin derrière l'USMA, accusant un retard de six points sur l'actuel leader de la Ligue 1 Mobilis, et risque même de s'éloigner davantage du podium. Le déroulement de la 5e journée de la Ligue 1 Mobilis, aura finalement été marquée avant-hier à Tizi Ouzou par un autre semi-revers des Canaris, essuyé cette fois contre un promu batnéen du CAB qui aurait même pu glaner les points de la victoire, avant de se contenter du match nul devant son prestigieux hôte kabyle (1-1). Un ténor kabyle qui a encore échoué à domicile, pour la troisième fois depuis l'entame de la nouvelle saison, au point où samedi dernier, le président Hannachi a encore annoncé sa démission, non sans avoir omis de tirer à boulets rouges sur l'arbitre de la rencontre, et aussi d'accuser ouvertement certains responsables actuellement en charge du football national. Moh Chérif Hannachi renoue ainsi avec ses déclarations chaque fois que les Canaris ratent le coche, tant il est vrai que ce dernier match nul concédé au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, a été qualifié par tous les supporters kabyles, comme étant le revers de trop. Il est vrai que depuis le début du championnat, hormis cette victoire glanée à Alger aux dépens du NA Hussein Dey (1-0), la formation phare de la ville des Genêts que drive Kamel Mouassa, est souvent restée complètement muette en attaque, et surtout totalement incapable de s'imposer à domicile. Malgré un effectif très riche, les Canaris qui ont pourtant attendu le dernier week-end pour encaisser face au CA Batna leur premier but, tout en signant leur première réalisation à domicile, oeuvre du jeune excellent Aïboud, ont malheureusement encore laissé sur sa faim le public de Tizi-Ouzou. Selon le coach Kamel Mouassa, son équipe évolue de nouveau avec la peur au ventre. Cependant, quand bien même cette explication livrée à chaud par l'actuel coach des Canaris, pour justifier cet énième semi-revers à domicile de la JSK, est devenu un problème récurrent au sein du ténor kabyle, il n'en demeure pas moins que le dernier motif évoqué par Mouassa, n'explique pas à lui seul les incessants ratés en série de ce grand club. Le fait d'avoir déjà perdu pas moins de six points à domicile, place désormais la JSK loin derrière l'USM Alger, tant il est vrai qu'au terme de cinq journées, les Canaris accusent un retard considérable de six points sur l'actuel leader de la Ligue 1 Mobilis, et risque même de s'éloigner davantage du podium. Il est donc très clair que sur le plan strictement mathématiques, le ténor numéro un du Djurdjura a déjà perdu du terrain, et cette nouvelle crise de confiance qui vient de surgir pour la énième fois au sein des Canaris, n'est nullement une surprise pour les véritables connaisseurs. Ce n'est d'ailleurs pas du tout la première fois qu'un ténor de la dimension de la JS Kabylie, se retrouve face à une telle crise, notamment lorsque les résultats tant escomptés tardent à se concrétiser. De plus, sur le vu de sa production globale fournie avant-hier contre une équipe batnéenne qui s'est avérée plus que coriace, et sur laquelle le coach du MCA Djamel Menad, n'avait pas tari d'éloges, il est clair que la formation kabyle alignée par Kamel Mouassa est bel et bien passée encore une fois à côté de son sujet. Il est vrai que le championnat en cours, vient tout juste de consommer le tiers de sa phase aller, et que la nouvelle saison footballistique est loin d'avoir atteint son véritable rythme de croisière. Il est donc plutôt nécessaire de corriger le tir, que de renouer avec ces éternels faux débats qui ont souvent porté un sérieux préjudice à la JS Kabylie. Que Moussa Saïb dise ce qu'il pense aujourd'hui réellement des Canaris, c'est son droit le plus légitime. Mais les derniers propos tenus par l'ex-international de l'EN et de la JSK, n'ont strictement aucun rapport avec le début de saison raté par les Canaris du Djurdjura. Et même si Moh Chérif Hannachi a encore pris la très fâcheuse habitude d'annoncer publiquement avant-hier sa démission, le véritable problème est ailleurs sur le terrain. Il suffira donc aux coéquipiers de Rial de faire un bon résultat ce week-end à Béchar face à la JS Saoura, avant d'accueillir le MO Béjaïa, au cours d'un derby kabyle qui devra remobiliser tout le monde autour des gars du Djurdjura, prestige oblige. Les Canaris peuvent s'estimer heureux d'avoir arraché un point chez eux samedi dernier devant une formidable équipe du CA Batna.