«L'amnistie générale initiée par le président de la République est dictée par le désir de tourner définitivement la page de la décennie noire...» Poursuivant sa tournée à travers l'ouest du pays, M.Amara Benyounès, président de l'UDR, est arrivé jeudi à Sidi Bel Abbès pour y installer le bureau de wilaya de sa formation politique. Au cours d'une rencontre avec la presse, le président de l'UDR a abordé trois points chauds de l'actualité nationale, à savoir l'amnistie générale, la question des indus élus en Kabylie et celle des privatisations. Par rapport à la première préoccupation, M.Amara Benyounès dira que sa formation soutient amplement l'amnistie générale à condition que la défaite militaire de l'intégrisme islamiste ne soit en aucun cas transformée en victoire politique. Abordant l'adhésion de l'UDR, il soulignera que «l'amnistie générale initiée par le président de la République est dictée par le désir de tourner définitivement la page de la décennie noire car elle n'aura plus de sens si aucun acquis n'est obtenu à l'image de ce qui a été entrepris en Afrique du Sud où l'amnistie a permis l'abolition de l'apartheid». Poursuivant son argumentation, le président de l'UDR reconnaîtra le courage politique de Bouteflika à initier un tel projet qui est le prolongement logique de la concorde civile et de la réconciliation nationale. Concernant le volet privatisations, M.Amara Benyounès estime qu'il est illogique qu'un secteur public moribond, dont la valeur financière ne dépasse guère les 4 milliards de dollars et qui emploie près de 400.000 travailleurs, soit maintenu. Et si les privatisations accusent un réel retard, Benyounès considère qu'il y a encore des résistances. Enfin, à propos de la question des indus élus de Kabylie, le président de l'UDR préconise des élections législatives générales anticipées et rappellera à cet effet que la population de cette région attend beaucoup du dialogue et que 53 communes ne sont pas pourvues de conseils municipaux. A une question relative à la possibilité de voir sa formation rejoindre l'Alliance, M. Amara Benyounès rétorquera que cela n'est pas encore d'actualité. Par ailleurs, le secrétaire général de l'UDR a procédé, le même jour, à Tlemcen, à l'installation des membres de la fédération de wilaya de cette formation politique. Au cours d'une rencontre qui a regroupé les militants locaux de l'UDR, M.Benyounès a rappelé les objectifs organisationnels que tente de réaliser le parti par le biais de l'installation des fédérations de wilaya. Cette opération a déjà touché 30 wilayas à travers le pays, a-t-il précisé avant d'annoncer qu'elle se poursuivra pour toucher, avant la fin du mois d'avril prochain, l'ensemble des wilayas en vue de préparer le parti aux prochaines échéances nationales. M. Amara Benyounès a ensuite abordé certaines questions nationales, notamment le code de la famille, l'utilisation des langues dans la vie quotidienne, la réconciliation nationale et l'amnistie générale.