C'est une première en Algérie d'autant qu'une telle action préventive a tourné autour des méfaits causés par la Toile. Elle est l'une des actions de prévention pour lesquelles s'est inscrite la sûreté de wilaya d'Oran. Il s'agit de la protection des élèves scolarisés contre les risques des technologies de l'information, très précisément l'Internet. Dans ce cadre, les hommes en tenue bleue représentés par la cellule de communication de la sûreté d'Oran, en collaboration avec les Scouts musulmans algériens, ont tenu hier un conclave à l'école fondamentale Tandjaoui Ali de Gambetta. Cette rencontre a été rehaussée par la présence de près d'une centaine d'élèves qui ont bénéficié des cours pédagogiques qui leur ont été dispensés par les policiers conférenciers. Dans le tas, les débats ont été focalisés sur les risques de l'utilisation excessive de l'Internet. Le même thème a été abordé jeudi au C.E.M. de Cherfaoui. Là encore, près d'une centaine d'élèves, tous curieux, ont répondu par leur présence à l'appel des hommes les protégeant contre toutes les formes de criminalité dont la cybercriminalité. C'est une première en Algérie d'autant qu'une telle action préventive a tourné autour des méfaits causés par la Toile. Plus que sûrs de leur mission, les policiers n'ont pas agi suite à un simple coup du hasard. Plus que jamais, l'Internet constitue un risque imminent sur la scolarité des élèves tout en bouleversant leurs vies. Plus d'un, notamment des spécialistes, diront d'un commun accord que «l'Internet est un moyen de communication très rapide mais en faisant la part des choses, ses inconvénients dépassent largement ses avantages». L'Internet est donc ravageur. D'où les mises en garde de la police en attendant que le foyer familial prenne l'initiative de mettre en place des dispositifs permettant une scolarité normale de leurs enfants. Ceux-ci, en surfant sur des sites lambda, s'exposent à des risques aux incidences souvent irrémédiables. Les adultes, en particulier les parents, sont donc appelés à s'armer en mettant dans leurs viseurs le suivi du comportement de leur progéniture. La vigilance est de mise. D'autant que les moyens existent, comme les filtres empêchant les enfants férus du Net quant à accéder à des sites nocifs. Du point de vue des enquêteurs, la situation n'est pas à sa cote d'alerte. Cependant, la prévention constitue le meilleur moyen évitant aux enfants scolarisés de s'accrocher aux toxicomanes de l'Internet. A travers leur action, les policiers spécialisés de la wilaya d'Oran anticipent les événements en organisant des campagnes de sensibilisation au profit de ces centaines d'enfants ayant les yeux braqués sur le Net à chaque occasion qui se présente. Les répercussions du Net sont souvent néfastes. Il s'agit essentiellement des contenus nuisibles lâchés en vrac sur le réseau. «L'accès est très simple, vu la démocratisation à outrance de l'Internet», dira le gérant d'un cybercafé implanté au centre-ville d'Oran. Quels sont les sites ciblés par ces chérubins? Des experts expliquent que «des milliers de sites inondent de jour comme de nuit le réseau». «L'exploration de ces sites n'est souvent pas fait à bon escient», dira-t-on. Dans la foulée, des consultants affirment qu'«en surfant, des dizaines de données sont d'un impact négatif sur le développement psychologique et éducatif de l'enfant». Il s'agit entre autres de ces milliers de sites pornographiques qui peuvent suggestionner facilement les élèves scolarisés en déséquilibrant leurs émotions et leur psychologie. Ce n'est pas tout. D'autres sites inspirent la violence. Il s'agit des sites ayant trait aux jeux contenant des détournements et de kidnapping d'enfants. Pour y remédier, des solutions ne manquent pas, à commencer par la mise en place des techniques devant limiter les risques de l'Internet. Pour les parents, l'installation de logiciels bloquant l'accès aux sites violents s'impose. Ajoutez à cela d'autres moyens à mettre en place comme le blocage de l'accès à des données dangereuses. Le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, en collaboration avec le ministère de l'Education nationale, a pris les dispositions entrant dans le cadre d'un projet de protection des enfants des dangers du Net. Ce projet repose essentiellement sur la mise en place d'une charte devant permettre la protection de l'enfant des sites violents.