Deux événements ont marqué, hier, à Bouira, la Journée nationale de la presse coïncidant avec le 22 octobre. A l'instar des autres régions du pays, la Journée nationale de la presse a été célébrée à travers une rencontre avec le wali et le président de l'APW, en présence du chef de sûreté de wilaya. Le premier responsable, Mouloud Chérifi, a rappelé la nécessité de complémentarité dans le travail qui doit prévaloir entre les autorités et la presse. Il a aussi clairement affiché sa volonté de donner à la presse la place qui lui échoit au niveau local en instruisant ses administrés à plus de communication. Fidèle à la démarche de son prédécesseur, il a invité les représentants des médias à s'impliquer davantage dans l'effort de développement et de défense des intérêts suprêmes du pays. L'occasion a été aussi saisie pour honorer à titre posthume trois figures du journalisme, en les personnes de Rekkouche Lakhdar, Haniche Nacer et Osmani Mohamed. La direction de la Sûreté nationale s'est associée à l'événement en honorant les correspondants locaux. L'ensemble des invités ont été conviés à un déjeuner. Le second événement est une opération de nettoyage lancée à travers la totalité des quartiers du chef-lieu de wilaya. «L'opération doit être pérenne et non un acte conjoncturel», dira le wali lors de son passage au quartier Cadat pour lancer l'opération. L'APC, l'ONA, la wilaya et plusieurs directions ont réquisitionné leurs parcs roulants pour la circonstance. Pour une meilleure réussite, les citoyens ont été associés à travers des affiches, mais aussi après un appel dans les mosquées. En plus d'avoir ramassé les détritus, les caniveaux ont été débouchés et les rues lavées. Pour rappel, ces opérations sont utiles parce qu'à chaque automne la wilaya connaît des inondations dont la cause essentielle demeure l'obstruction des avaloirs et des voies de dégagement des eaux pluviales. La tendance à jeter toute sorte de détritus dans les oueds et l'absence de décharges dans certaines communes est une autre raison à l'origine des inondations. Cette dégradation du cadre de vie n'est pas exclusive à la ville, mais touche l'ensemble, pour ne pas dire la totalité de nos agglomérations. La commune qui a à charge la gestion des espaces donne des signes d'essoufflement et n'accorde à la propreté qu'une infime importance et par circonstance. Si pour le ramassage des ordures ménagères, une nette amélioration est perçue depuis la création d'une entreprise en charge de la collecte, pour le reste rien n'est fait. Pour se défendre, les responsables accuesent les citoyens qui font preuve de comportements incivils. Dans cette accusation, il y a une part de vérité. Les gobelets de café, les bouteilles d'eau vides, les sachets, les dossiers, cartons jetés par les commerçants jonchent les rues. Hier, la ville de Bouira sentait bon et donnait l'image d'une agglomération reluisante.