Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a regretté la décision du gouvernement sud-africain de se retirer du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) «(M. Ban) a rappelé le rôle important joué par l'Afrique du Sud dans la mise en place de la CPI, y compris en tant que l'un des premiers signataires du Statut de Rome», a déclaré lundi soir son porte-parole dans une déclaration à la presse. «Il espère que l'Afrique du Sud reconsidérera sa décision avant que son retrait ne prenne effet», a-t-il ajouté. Pour le secrétaire général, la CPI est essentielle aux efforts mondiaux pour mettre fin à l'impunité et prévenir les conflits. «Il est confiant que les Etats membres continueront à renforcer davantage la Cour, contribuant ainsi à dissuader de futures atrocités à travers le monde», a dit son porte-parole. «Il espère également que les Etats qui peuvent avoir des préoccupations en ce qui concerne le fonctionnement de la Cour cherchent à résoudre ces questions à l'Assemblée des Etats Parties au Statut de Rome», a-t-il indiqué. Le président de l'Assemblée des Etats Parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale, Sidiki Kaba, a également regretté cette décision et a invité l'Afrique du Sud à reconsidérer sa position. Dans un communiqué de presse publié samedi, M. Kaba a indiqué craindre que ce troublant signal n'ouvre la voie à une cascade de retraits d'Etats africains du Statut de Rome, fragilisant ainsi la seule et unique juridiction pénale internationale permanente chargée de juger les crimes les plus graves qui heurtent la conscience universelle à savoir le génocide, les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et les crimes d'agression. L'Assemblée des Etats Parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale doit tenir sa quinzième session à La Haye, au Pays-Bas, du 16 au 24 novembre 2016. A ce jour, 124 pays sont Etats Parties au Statut de Rome de la CPI. Le retrait de l'Afrique du Sud ne prendra effet qu'un an après la notification adressée au secrétaire général de l'ONU, qui en est le dépositaire.