Le syndicat relève la nécessité de pérennisation des postes de travail dont les recrutements ont été effectués via les dispositifs du pré-emploi. Les travailleurs des communes ont appelé hier à une marche nationale dans la ville de Tizi Ouzou. La décision a été prise lors de la réunion d'avant-hier dans l'après-midi de la Fédération des travailleurs des communes de la wilaya de Tizi Ouzou et à laquelle ont pris part des représentants nationaux de leur syndicat. La réunion de Tizi Ouzou est principalement sortie avec une décision d'organiser une marche ce lundi pour étaler une panoplie de revendications. En effet, demain, en principe, c'est une marche nationale à laquelle se joindront les travailleurs de toutes les communes d'Algérie. Le point de départ a été fixé à 10h de l'ancienne gare routière pour se terminer devant le siège de la wilaya. Dans un communiqué rendu public, le conseil de la fédération des travailleurs de la wilaya de Tizi Ouzou parrainé également par le Snapap mentionnait que l'appel est national pour une participation massive. En fait, au sujet des revendications socioprofessionnelles, le syndicat relève la nécessité de pérennisation des postes de travail dont les recrutements ont été effectués via les dispositifs du pré-emploi. Cette catégorie fortement représentée dans les administrations réclame la stabilisation par la permanisation de leurs contrats de travail. Jusqu'à présent, estiment beaucoup d'entre eux, la précarité de leurs postes les contraint à supporter des conditions de travail très mauvaises. Toujours au sujet des revendications socioprofessionnelles, le syndicat des travailleurs des communes compte profiter de la forte présence des travailleurs pour réclamer la réintégration des syndicalistes licenciés de façon abusive, jugent-ils dans leur communiqué. Leur réintégration sans conditions constitue une revendication incontournable. Pour clôturer la liste des dénonciations, le syndicat réclame le maintien du régime des retraites sans condition d'âge du travailleur. Aussi, après une grève cyclique à laquelle avait déjà appelé le Snapap, les travailleurs communaux comptent durcir le ton dans les jours et les semaines à venir. Après la marche de lundi, les communaux ne comptent pas laisser tomber leur lutte pour leurs droits. Des débrayages simultanés sont à craindre avec ceux observés par le Snapap. Les grèves cycliques auxquelles avait appelé le Snapap même moyennement suivies ont causé des désagréments multiples aux populations qui n'ont pas trouvé le moyen de se faire délivrer des documents administratifs. Enfin, notons aussi que malgré la légitimité indiscutable de certaines revendications, il n'en demeure pas moins que la colère gronde du côté des simples citoyens qui se retrouvent souvent et abusivement devant des portes de mairies et de daïras fermées le jour où ils ont besoin de documents. De toutes parts, ce genre d'actions est dénoncé, appelant les syndicats à chercher des voies de dialogue et d'autres formes d'action qui ne pénalisent pas le citoyen lambda.