A l'approche de la fin de la phase aller, l'Entente est revenue en force, alors que le Nasria piétine sérieusement aujourd'hui. En accueillant avant-hier après-midi au stade du 20-Août 1955 l'Entente sétifienne, le Nasr d'Hussein Dey devait impérativement se racheter devant ses nombreux fans, de ses dernières déconvenues essuyées en déplacement, lors des 7èmes et 8èmes journées de la Ligue 1 Mobilis, et au terme desquelles le coach emblématique de l'ex-Milaha, en l'occurrence Youcef Bouzidi, avait fini par jeter l'éponge. C'est donc sous la houlette du Français Alain Michel, l'ex-driver du CR Belouizdad, que les Sang et Or du Nasria se sont présentés samedi dernier, face au ténor sétifien. Mais au grand dam des milliers de supporters nahdistes, dès l'entame de la rencontre, le Nasria a rapidement subi l'ascendant d'un adversaire ententiste très en verve, notamment sous la houlette du trio Djabou-Djahnit-Bakir. Le Onze aligné par le coach Amrani était omniprésent sur toutes les balles, face à un hôte nahdiste qui allait éprouver les pires difficultés pour sortir de son camp, et porter le danger en de très rares occasions dans la surface sétifienne, bien regroupée autour du portier sétifien Barki. Avec un seul attaquant en pointe, en l'occurrence le longiligne Abid, et un Gasmi souvent contraint d'aller chercher le ballon dans son camp, les camarades du revenant de suspension Bendebka, ont cafouillé leur football, devant un ténor des Hauts-Plateaux de l'Est extrêmement entreprenant, et qui allait finir par trouver la faille deux minutes avant la pause. Une ouverture du score des plus logiques en faveur des Sétifiens, sous la forme d'une belle tête d'Amokrane dont la reprise fort judicieuse, allait laisser sans réaction le keeper Doukha, à l'image d'une équipe du Nasr loin de son véritable visage. Les Sang et Or devaient donc revenir du vestiaire avec l'obligation de remettre les pendules à l'heure. Mais les camarades de Zeddam, Khiat, Benamara, et autres Ghazi, allaient se laisser «aspirer» par la stratégie de jeu des Ententistes, avant de subir un deuxième coup fatal, à la 81ème minute, suite un second but sétifien, inscrit avec beaucoup de maestria par Nadji, qui venait tout juste de remplacer Amokrane. Un but du break qui allait scier les jambes d'un NAHD, au sein duquel ni les tentatives de Harrouche, de Walid Ardji, Gasmi ni celles menées en fin de partie par les rentrants Mokhtar Hichem et Benhocine, n'ont pu aboutir. Ouali a encore tenté de tirer son épingle du jeu dans un secteur que les Ententistes ont admirablement exploité grâce à l'omniprésent duo ex-Harrachi Amada-Aït Ouameur, devant une défense très solide constituée des Keniche, Bedrane, Lamri et Ziti. Les rares occasions que se sont procurées avant-hier les Sang et Or, se sont avérées nettement insuffisantes pour contrecarrer les desseins d'une ES Sétif, réellement «conquérante» au 20-Août 1955, au détriment d'un piètre Nasria. D'ailleurs, après le match, Alain Michel reconnaissait avec du fair-play, la supériorité des Sétifiens qui se positionnent désormais à un seul point du leader usmiste, en compagnie du MC Oran, et que les Ententistes vont d'ailleurs accueillir le prochain week-end au 8-Mai 1945. Côté NA Hussein Dey, cette troisième défaite d'affilée, concédée de surcroît à domicile, a mis en lumière trop de lacunes dans le jeu produit actuellement par le Nasria. Les Sang et Or ont subitement perdu de leur grinta légendaire, et désormais, il va falloir au NAHD «se remettre» en question, avant d'aller défier à Béchar un sacré hôte du nom de la JS Saoura, avant de retrouver à Alger un certain CR Belouizdad. A l'approche de la fin de la phase aller, l'Entente est revenue en force, alors que le Nasria piétine sérieusement aujourd'hui.