Pour le coach Kamel Mouassa, cette première victoire vaut désormais de l'or, tandis qu'aux yeux de l'entraîneur Youcef Bouzidi, plusieurs joueurs de l'ex-Milaha n'ont pas du tout été à la hauteur. C'est sous les yeux du nouveau sélectionneur des Verts, le Serbe Milovan Rajevac, que les Canaris du Djurdjura ont défait le Nasr d'Hussein Dey, dans un stade du 20-Août 1955 qui n'a malheureusement pas connu une grande affluence, malgré le caractère traditionnel de cette dernière belle confrontation. Un seul but inscrit à la 20ème minute de jeu par Mebarki, aura suffi au ténor kabyle, de remporter vendredi dernier une première victoire, certes très étriquée au score, mais qui aurait pu être plus large à la marque, tant le onze aligné d'entrée par le coach Mouassa, a raté un nombre incalculable d'occasions franches, notamment durant les premières 45 minutes. Heureusement que pour les camarades de l'excellent néo-attaquant Benkablia, il y a eu ce but d'anthologie, marqué des 25 m par son compère Mebarki, sur un tir superbe, et suite auquel le portier international Azzedine Doukha s'est détendu sur sa ligne, en vain. L'ex-keeper numéro un de la JSK, et désormais néo dernier rempart du Nasria, venait de mettre un premier genou à terre, au cours d'une première partie de rencontre nettement à l'avantage des Canaris. D'ailleurs, devant des Sang et Or dont la charnière centrale composée de la paire Herida-Zeddam, et des latéraux Ghazi et Benamara, a souvent été mise à très rude épreuve, Boulaouidet, aurait pu à lui seul tuer le match avant la pause. Mais l'attaquant de pointe de la JSK, était visiblement dans un mauvais jour, et son manque de réalisme dans le dernier geste, aurait pu priver son équipe des trois points. Pour cause, après le retour des vestiaires, le coach Bouzidi, allait procéder à deux changements, en faisant rentrer coup sur coup, El Orfi et Bennaï, au lieu et place de Fergane, et notamment Harrouche, tant ce dernier a été totalement transparent en attaque. Il faut dire que contrairement à la première mi-temps, où seul le jeune Walid Ardji a tenté de créer le danger, alors que Gasmi s'était trop souvent retrouvé isolé devant une défense Kabyle bien regroupée, et qui a admirablement joué le hors-jeu, tandis qu'Ouali avait ratissé en vain un nombre impressionnant de ballons, la seconde période allait donner lieu à des débats plus équilibrés. Il est surtout vrai qu'en accusant un but de retard, le Nasria devait absolument monter d'un cran, et empêcher les Kabyles de sortir de leur camp. Mais le travail de sape effectué par les Herbache, Aïboud, Raïah, Mebarki, le tout articulé autour d'une défense au sein de laquelle Radouani, Rial, Berchiche, et notamment Ferhani, ont vraiment durci le jeu, a empêché le Nasria de trouver la faille. Il est vrai qu'il y eu ce très judicieux centre effectué à partir de la droite par El Orfi, et qui aurait pu prendre à défaut le portier Asselah, si Gasmi n'avait pas trop décroisé sa reprise de la tête. Les Canaris ont certes aussi subi dans leur surface plusieurs assauts durant les dix dernières minutes, tout en procédant par des contres très dangereux, notamment sous la houlette d'un Mebarki qui aura été le véritable meneur de jeu le plus dangereux. Mais sur le vu de leur production globale, les Canaris du Djurdjura n'ont nullement volé ce premier succès, aux dépens d'un adversaire nahdiste qui semblait parfois encore sous le coup de la déception, au terme de sa dernière finale perdue au mois de mai. Pour le coach Kamel Mouassa, cette première victoire vaut désormais de l'or, tandis qu'aux yeux de l'entraîneur Youcef Bouzidi, plusieurs joueurs de l'ex-Milaha n'ont pas du tout été à la hauteur. A contrario d'un Bendebka dont le visage en disait long, suite à cette défaite essuyée en présence d'un public nahdiste terriblement déçu, ceux de la JS Kabylie ont longtemps jubilé dans leur camp, après le coup de sifflet final donné par l'arbitre Ghodbane. Une rencontre qui s'est finalement déroulée dans un parfait esprit sur le terrain, même si après le match, certains supporters du Nasria ont tenté d'envahir le terrain, en signe de colère contre les Sang et Or. La JSK a glané ses trois premiers points au 20-Août 1955, en signe de rachat, au lendemain de son premier semi-échec essuyé à domicile face au MCA. C'est de bon augure pour ces Canaris kabyles qui semblent être peut-être enfin sur la voie du renouveau.