La prolifération des arrêts réservés aux transporteurs publics est devenue un fait indéniable dans la ville de Boghni. Elle pose plus que jamais le problème des embouteillages qui, sans discontinuer, entrave sérieusement la circulation des automobilistes et même des personnes. Effectivement, rien que pour le centre-ville et ses alentours immédiats, pas moins de huit arrêts pour différents types de transport ont été autorisés par les autorités locales, contribuant ainsi à transformer les principales artères du périmètre urbain en de véritables goulots d'étranglement. Conséquemment à cette situation, les voies de circulation et les bordures des trottoirs sont constamment occupées par les transporteurs, qu'ils soient agréés ou activant clandestinement, ce qui a engendré une perte d'espaces exclusivement aménagés pour les piétons. A ce titre, les stationnements anarchiques des fourgons aménagés sur les deux bordures de la seule route donnant accès au centre-ville illustrent bien le désordre caractérisant le trafic routier où, de plus en plus, se frayer un bout de chemin au milieu d'un tas de véhicules, n'est pas du tout évident à cause des manoeuvres incessantes qu'effectuent les transporteurs en se mettant en travers de la chaussée. Et maintenant que presque toutes les rues ont été transformées en de simples passages étroits et le nombre de transporteurs est au-delà de ce qu'une ville comme Boghni peut contenir, il est urgent et même impératif que les autorités locales pensent à réguler cette activité en créant des espaces adéquats situés en dehors de l'agglomération ou en accélérant le projet de réalisation de la rocade qui, en principe, est inscrit dans le cadre du programme sectoriel.