Cette nouvelle revalorisation de ce liquide précieux tend à apporter un certain équilibre entre le coût réel et le prix de revient. La nouvelle tarification de l´eau qui prévoit une augmentation de 2,5 DA sur le m3 est entrée en vigueur depuis ce mois-ci, a-t-on appris de sources proches du ministère. Ce n'est pas tout, les plus grands consommateurs de cette ressource tels les stations de lavage, les hammams et douches ainsi que certaines industries auront à payer, selon cette nouvelle tarification, plus cher leur consommation. Cette nouvelle revalorisation de ce liquide précieux tend à apporter un certain équilibre entre le coût réel et le prix de revient. Seulement, à en croire certains responsables du département de Sellal, même avec cette légère hausse, la différence entre le prix réel et le prix de revient est importante, et reste à la charge de l'Etat. Autres nouveautés du secteur, le paiement des factures d'eau auprès des bureaux de poste. En effet, à partir du mois d'avril, les clients de l'ADE pourront régler leurs factures auprès des bureaux de poste. A travers une convention signée avec Algérie Poste, l'Algérienne des Eaux a réalisé un grand pas en facilitant ainsi la tâche au citoyen qui désormais pourra honorer ses dettes à n'importe quel moment auprès de guichets soit de la poste ou de l'ADE. Les efforts de la tutelle à améliorer ses prestations sont allés jusqu'à créer une structure d'écoute et d'information appelée Cato. Cette dernière installée à Bir Mourad Raïs (Alger) fonctionne 24h sur 24 et 7 jours sur 7 et ce, dans le souci d'enregistrer toutes les doléances des citoyens et leurs préoccupations concernant notamment leurs factures, la distribution de l'eau et l'état du réseau à tout moment. Ce centre est à même de renseigner les citoyens sur l'état d'avancement des réparations, la localisation des fuites et les plages horaires de distribution de l'eau dans chaque circonscription. Ce nouveau centre sera également chargé de définir et d'indiquer l'ampleur et l'impact de toute intervention sur le réseau et d'y déterminer avec précision l'impact d'un incident afin d'informer toutes les institutions et établissements publics concernés. En clair, cette structure constitue un trait d'union entre le citoyen et les responsables de ce secteur. Il est vrai que le citoyen se plaint souvent du manque d'une structure d'écoute qui saura l'orienter et l'informer sachant que le réseau de l'AEP est très vétuste provoquant ainsi d'innombrables fuites. Selon le ministre des Ressources en eau la déperdition de ce liquide, entre fuites et branchements illicites est à hauteur de 20 à 30% et que l'ADE détient environ 10 milliards de DA de créances notamment auprès des grands consommateurs. Il faut noter que ce secteur envisage d'entreprendre une nouvelle stratégie basée sur une période de 25 ans. Ainsi la rationalisation de ce liquide précieux qui a tendance à se raréfier devient la première priorité du secteur. Plusieurs projets dont la réhabilitation du réseau AEP, la réalisation de nouveaux barrages et de stations de dessalement d'eau de mer sont inscrits dans cette optique. Les campagnes de sensibilisation des citoyens quant à l'importance de la préservation de cette ressource sont également intégrées dans la nouvelle politique du secteur.