Medjani et Feghouli sont là pour guider les pas de Hanni, Bennacer et Bentaleb Si sur le plan sportif, cette confrontation algéro-nigériane sera capitale pour la bande à Leekens, bien moins que pour celle de Rorh, le défi sera toutefois majeur pour Feghouli et consorts afin de s'affirmer sur la scène sportive et se mettre davantage en évidence par rapport aux précédentes générations. En effet, les Mahrez, Slimani, Brahimi et autres ont une chance inouïe pour écrire, encore une fois, une page en lettres d'or de l'histoire du football algérien, plus particulièrement celle des Equipes nationales, en tentant d'arracher une troisième participation consécutive à une Coupe du monde, cette fois-ci au pays de la «Place rouge», à Moscou, en 2018. Cette longue marche a, malheureusement, mal débuté pour les Verts, qui ont subi un demi-échec au stade Mustapha-Tchaker de Blida face au Cameroun (1-1) lors de la 1ère journée de ces éliminatoires du Mondial 2018, de sorte qu'ils se retrouvent à présent face à un défi majeur, celui d'arracher au moins un match nul face au Nigeria devant son public. Une mission ô combien délicate, d'autant que les partenaires de Raïs M'Bolhi n'ont pas toutes les armes en main, après la défection de pas moins de quatre joueurs pour cause de blessures, tandis que d'autres sont loin d'être en superforme avec leurs clubs. Nonobstant le fait qu'ils sont connus pour leur hargne de vaincre et leur talent démontré au-delà des frontières algériennes et mieux encore sur le Vieux Continent, les Algériens ont toujours su relever les grands défis, comme en 2010 face aux Pharaons égyptiens ou encore face au Burkina Faso en 2014 lorsqu'ils sont parvenus à arracher une place sous le soleil de Rio de Janeiro. Cette fois-ci, les partenaires de Feghouli devront sortir le grand jeu pour, d'abord, aller chercher une performance à Uyo et, pourquoi pas, revenir avec les trois points afin de relancer leur parcours, et ensuite faire taire les critiques qui leur ont été adressées, au lendemain de ce match nul concédé face aux Lions indomptables. Il faut dire que cette jeune génération, incontestablement douée, n'a pas été épargnée par les médias et encore moins par les anciens internationaux, ce qui a enclenché, systématiquement et inopportunément, un conflit de générations qui ressemble à s'y méprendre à un film de mauvais goût. Faute de pouvoir rendre hommage à ces jeunes, on ne doit pas pour autant «dénigrer» la valeur des anciennes générations qui ont fait les beaux jours de l'Equipe nationale d'Algérie, de celle du FLN en passant par celle des années 1970 jusqu'à la fameuse génération des années 1980. Car la naissance de cette vague de 2010 jusqu'à nos jours n'arrête pas de grandir, elle qui a les grandes qualités et surtout le temps pour glorifier son palmarès et celui de tout un pays assoiffé de titres et elle constitue bon gré mal gré le blé qui germe. Ainsi, pour en revenir à cette confrontation entre les Verts et les Super Eagles, ce sera donc la 19e confrontation officielle entre ces deux grands pays du football africain dont la 7e en éliminatoires d'une Coupe du monde. En effet, Algériens et Nigérians se connaissent bien dans cette épreuve mondialiste, pour s'être affrontés très souvent (1982, 1994 et 2006, des dates auxquels s'ajoute celle de 2018 en Russie). Les Super Eagles mènent par 3 victoires à 2 et un nul, tout comme au bilan général (8 à 7 et 3 nuls). Les Verts qui n'ont plus battu le Nigeria depuis 1990 (1-0 en finale de la CAN 1990 en Algérie), tenteront de mettre fin à cette série (4 défaites de rang et un nul) pour leurs cinq derniers rendez-vous dont le dernier remonte à 2010. En CAN, l'Algérie et le Nigeria se sont retrouvés à deux reprises en finale. D'abord au Nigeria (1980: victoire nigériane 3-0) puis en Algérie (1990: victoire de l'Algérie 1-0). Les autres rendez-vous en phase finale de la CAN, avaient eu lieu dans les années 1980, toujours à l'avantage des Nigérians, sauf la fois où les Fergani, Zidane et consorts ont réussi à damer le pion aux Super Eagles à Lagos en 1981 (victoire 2-0, but et passe décisive de Belloumi) et ensuite en Libye en 1982. 35 ans après, Mahrez et ses compagneros ont l'opportunité de réécrire l'Histoire et gageons qu'ils peuvent le faire et de fort belle manière.