L'exposition, en plus de montrer des produits, se veut aussi un moyen publicitaire qui vise à faire connaître les potentialités de la wilaya en la matière. Les ex-Galeries algériennes du centre-ville, devenues le siège de la direction de l'Agence nationale d'aide aux investisseurs et galeries des arts traditionnels, abritent depuis le 9 novembre une exposition sur les produits artisanaux. Cette manifestation inscrite sous le thème «rôle de l'artisan dans la sauvegarde du patrimoine culturel et son rôle dans l'essor économique national» se prolongera jusqu'à la fin de la semaine. L'exposition, en plus de montrer des produits, se veut aussi un moyen publicitaire qui vise à faire connaître les potentialités de la wilaya en la matière. La wilaya de Bouira recèle un potentiel non-négligeable, lequel, s'il était exploité à sa juste valeur, pourrait propulser cette wilaya au rang de pôle artisanal. 10.400 emplois créés dont 5164 emplois directs. Selon les chiffres de la Chambre de l'artisanat et des métiers (CAM) de Bouira, 6100 artisans sont inscrits au niveau de cet organisme. Les organisateurs de cette manifestation projettent aussi d'intégrer les artisans qui à ce jour, activent dans l'informel et ils sont nombreux. «... Effectivement, nous avons un certain nombre d'artisans qui exercent dans l'informel et nous tentons de les ramener dans le circuit officiel...», affirmera M. Abdous directeur de la CAM de Bouira. A ce propos, il faut préciser que de nombreux artisans préfèrent les accotements de la RN 5 pour exposer des produits traditionnels de la région comme la poterie, les habits. Pour ces jeunes qui détiennent un savoir-faire, la CAM reste une structure administrative qui n'apporte rien, sinon une carte professionnelle à 8 000 DA, des cotisations et l'obligation de faire de la figuration à chaque rendez-vous programmé. «Depuis 15 ans aucun responsable n'est venu m'écouter, donnez-nous des locaux et laissez-nous travailler en paix!», vociféra un participant artisan- bijoutier.