L'accord est sur le point de se concrétiser Le ministre de l'Energie, Nourredine Bouterfa, a multiplié les contacts à cet effet. Il a notamment rencontré le ministre qatari du Pétrole en marge de la 18ème session du Forum des pays exportateurs de gaz qui s'est tenue jeudi à Doha. Les doutes se dissipent. La mise en oeuvre de l'accord historique conclu le 28 septembre 2016 à Alger par les pays membres de l'Opep et la Russie en marge du 15ème Forum international de l'énergie est sur le point de se concrétiser. Une question de quelques jours seulement. Le ministre de l'Energie, Nourredine Bouterfa, a multiplié les contacts, à cet effet. Il a notamment rencontré le ministre qatari du Pétrole, Mohammed Ben Saleh Al-Sada, en marge de la 18ème session du Forum des pays exportateurs de gaz qui s'est tenu jeudi à Doha. Les discussions ont porté sur «les perspectives de mise en oeuvre de l'accord historique d'Alger signé le 28 septembre dernier», selon un communiqué du ministère algérien de l'Energie. Il était question de trouver les «meilleures voies pour faire converger les points de vue de tous les pays membres autour d'un mécanisme juste, équilibré et équitable et ce, en préparation de la 171ème réunion de la conférence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) prévue le 30 novembre à Vienne», a précisé la même source afin de ramener la production du cartel à un niveau se situant entre 32,5 et 33 millions de barils par jour. Un objectif que les experts ont mis en doute, évoquant d'hypothétiques dissensions entre les pays producteurs (Opep et non Opep) qui mettraient à mal son application. Les vents semblent avoir finalement tourné. Une vingtaine d'analystes pétroliers interrogés par l'agence Bloomberg ont affirmé que «L'Opep devrait réduire sa production lors de sa prochaine réunion à Vienne en application de l'accord d'Alger». «Tout converge vers une baisse de la production en dépit du fait que le marché reste pessimiste sur l'Iran et l'Irak, deux grands producteurs qui veulent augmenter leur production pour revenir aux niveaux d'avant conflit» soulignent les analystes de Bank of America Merril Lynch. «Il semble qu'il y aura un accord», a déclaré Eugen Weinberg, analyste du second groupe bancaire allemand, Commerzbank. D'autres n'hésitent pas à carrément quantifier le volume d'or noir qui sera retiré du marché. Il y a des motivations puissantes pour que les ministres du Pétrole des14 pays s'accordent sur la mise en eouvre de l'accord d'Alger afin de ramener leur plafond de production entre 32,5 et 33 millions barils/ jour (mbj), en procédant à une coupe entre 600.000 barils/jours et 1,1 mbj», a annoncé Bloomberg. Le temps presse. Les prix du pétrole évoluent sous la barre des 50 dollars. «Il est temps pour l'Opep de concéder que sa tentative pour éliminer la surabondance de l'offre en éliminant les rivaux par la politique des bas prix a été une expérience ratée et d'essayer quelque chose de différent», a prévenu Michael Tran, analyste chez RBC Capital Markets LLC. «Les prix évoluent au-dessous des 50 dollars le baril, moins de ce que la plupart des producteurs ont besoin pour couvrir leurs dépenses intérieures, ce qui laisse des pays riches comme l'Arabie saoudite dans une zone serrée», fait remarquer Francisco Blanch, chef de la division marchés des matières premières de Bank of America.«L'Opep veut un prix entre 50 et 60 dollars. Elle veut accélérer le rééquilibrage du marché en réduisant modestement la production», a fait observer Gary Ross, président exécutif de Pira Energy Group. La Russie qui est associée à cet objectif est optimiste. L'accord d'Alger sera concrétisé le 30 novembre. «Les discussions d'aujourd'hui me rendent optimiste... Je pense que les discussions des experts, qui vont se réunir prochainement et d'autres consultations qui auront lieu avant la réunion du 30 novembre (à Vienne) aboutiront à un accord», a déclaré le ministre russe de l'énergie Alexander Novak à l'issue d'une réunion qui a regroupé 11 membres de l'Opep (dont l'Algérie) et à laquelle s'est joint la Russie. Et quoi de neuf sur le front? Le marché donne l'impression de ne pas avoir encore digéré toutes ces informations. Le baril a timidement réagi à l'heure où nous mettions sous presse. Vers 14h00 à Alger, le baril de Brent de la mer du Nord affichait 46,70 dollars à Londres, en hausse de 21 cents par rapport à la clôture de jeudi. Aux environs de 15h00 le baril de light sweet crude (WTI) progressait de 6 cents pour s'échanger à 45,48 dollars à New York.