L'apiculture est une activité génératrice de richesse L'objectif à moyen terme est incontestablement d'arriver à classer le miel du massif du Djurdjura comme produit de terroir. L'association des apiculteurs professionnels du massif du Djurdjura en partenariat avec la DSA (direction des services agricoles) et la Chambre de l'agriculture de wilaya de Tizi Ouzou tiendront une foire au miel et des produits de la ruche au niveau du centre culturel de Draâ Ben-Khedda à partir de ce samedi 26 du mois en cours. Selon le président de cette association, Salem Touati, la manifestation qui durera jusqu'à samedi 03 décembre sera dédiée à la valorisation des productions de l'apiculture du massif du Djurdjura. Les organisateurs tiennent cette foire aussi dans l'optique de promouvoir l'apiculture par l'insertion des apiculteurs amateurs dans les milieux professionnels. La sensibilisation des apiculteurs et les consommateurs sur les vertus des produits de la ruche figure aussi parmi les objectifs assignés à la manifestation. Profitant de cette manifestation, l'association va présenter au grand public son programme sur le développement de l'apiculture au massif du Djurdjura qui passe notamment par l'appui technique aux apiculteurs, par l'information professionnelle, la formation pratique et la vulgarisation de l'apiculture moderne. C'est aussi l'occasion d'évoquer avec insistance la protection et la sauvegarde de la race locale et ses écotypes apis mellifica intermissa et l'amélioration du tapis mellifère par l'encouragement à la plantation des plantes utiles aux abeilles et expliquer le rôle des abeilles comme agent pollinisateur. Aussi, durant cette semaine, les organisateurs s'efforceront avec la présence accrue des visiteurs d'améliorer la visibilité pour la filière apicole. C'est aussi une occasion pour les apiculteurs d'écouler leur production. En fait, ces manifestations servent également à lutter contre la contrefaçon qui gangrène la filière depuis plusieurs années. Combattre les miels frauduleux, sensibiliser les autorités pour mieux prendre soin de l'apiculture est une priorité que les apiculteurs discuteront certainement avec les populations d'une part et les services agricoles, d'une autre. Un objectif qui ne sera atteint, selon Salem Touati, que par la sensibilisation des consommateurs. Ces derniers feront ainsi de leur mieux pour faire connaître les miels du massif du Djurdjura, analyser les miels, diversifier les productions de l'apiculture. En fait, l'objectif à moyen terme est incontestablement d'arriver à classer le miel du massif du Djurdjura comme produit du terroir, en lui dédiant un véritable label. Sa commercialisation passe en effet par cette escale incontournable. C'est aussi une étape cruciale, voire inéluctable pour que le miel du Djurdjura puisse trouver sa place sur les places marchandes internationales. Le classement et la labellisation sont l'unique condition pour que le miel local réponde aux normes et aux standards de commercialisation qui peuvent lui permettre une place dans les circuits commerciaux. Produit avec des techniques modernes et possédant des qualités qui peuvent le placer parmi les produits de luxe sur les places internationales, le miel algérien demeure encore impossible à exporter à cause de l'impossibilité de le certifier. Pourtant, un simple laboratoire peut suffire. Il faut par ailleurs signaler que la semaine de la foire qui se tient à Draâ Ben Khedda à partir de ce samedi verra la participation d'apiculteurs professionnels de la région Centre attendus au nombre d'une vingtaine. Enfin, pour se convaincre de la nécessité de conserver l'existence de l'abeille, il faut rappeler que l'apiculture est une activité génératrice de richesse et d'amélioration de la vie des hommes en créant notamment de la richesse dans les territoires difficiles. L'abeille contribue par la pollinisation à un tiers de notre alimentation et 70% des cultures. Mais, il convient aussi de mettre un bémol en signalant hélas que cette année les apiculteurs ont perdu beaucoup de ruches à cause de la sécheresse et du varroa. Le retard des pluies a fait empirer la situation. Les ruches sont affaiblies au maximum.