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Des chiffres alarmants à El Bahia
Publié dans L'Expression le 26 - 11 - 2016

Des instances reconnues avancent 4000 cas de violences faites aux femmes durant les années 2014 et 2015 dont 150 cas perpétrés dans la ville d'Oran.
L'alerte est donnée. La violence brutale continue à gagner du terrain faisant des ravages un peu partout dans les stades, la rue, l'administration, mais bien sûr dans la première cellule sociale, le foyer familial. Le tissu social est menacé par la dislocation. A Oran, tout comme un peu partout dans le reste du pays, la femme n'est plus à l'abri de cette cruauté prenant des formes variées. La cellule de communication et de prévention de Jean-Kraft du centre ville d'Oran a, durant le mois de septembre de l'année en cours, traité 71 cas de femmes battues. Dans ce traitement, les victimes ont bénéficié des soins et de soutien psychologique. Une telle assistance est assumée par le centre intermédiaire de santé mentale EL Kalima, rattaché administrativement à l'Epsp Front de mer. Cette cellule, composée des spécialistes, prodigue des traitements psychologiques au profit des femmes- victimes de la violence dans le cadre des entretiens axés essentiellement sur des séances psychologiques et des thérapies de famille. La violence s'abattant sur la gent féminine n'est pas un simple point de vue étant donné qu'elle continue à prendre des courbes fulgurantes dépassant les seuils de l'entendement. La cellule de communication et de prévention de Jean-Kraft a, en l'espace des neuf derniers mois de l'année en cours, pris en charge pas moins de 900 cas de violences. Dans ce bilan toujours ouvert, 735 enfants, vivant des problèmes familiaux, ont été battus. C'est l'alarme maximale. Des instances reconnues avancent 4000 cas de violences faites aux femmes durant les années 2014 et 2015 dont 150 cas perpétrés dans la ville d'Oran. La direction générale de la Sûreté nationale n'est pas en reste elle aussi dans le traitement d'une telle violence tout en tirant l'alarme. La commissaire Nassima Khouassi, chargée des personnes en détresse à la Dgsn, en se confiant à la radio Chaîne 2, a fait état d'une violence inouïe faite aux femmes durant les neuf premiers mois de l'année en cours. Dans le tas, elle a avancé que «8441 plaintes ont été enregistrées dont 6080 plaintes sont d'ordre physique et 2026 cas de maltraitance». Elle a précisé que ces actes de violence culpabilisent en premier «la personne étrangère suivie de l'époux et enfin le reste des membres de la famille». Les explications sont multiples et variées tandis que les spécialistes sont unanimes à dire que le phénomène est ancré dans une société vivant au rythme de mutations rapides. Plusieurs formes de brutalité sont perpétrées, à commencer par la violence verbale, physique et mentale, qui est connue sous le nom d' harcèlement et de la torture morale. Meriem Djeffal, psychologue et enseignante à l'université d'Oran revient sur les raisons motivant le recours à un tel phénomène en affirmant que «les violences qu'on inflige aux femmes dans notre société sont pour la plupart causées par un discours culturel et religieux faussement interprété par l'homme vis-à-vis du statut de la femme». La montée en flèche d'un tel phénomène est motivée par la démission des membres de la société. Zahira, psychologue à la Sonatrach, dira en ce sens que «les chiffres ne sont pas seulement, effrayants mais sont à la fois alarmants et préoccupants». Elle explique que «la violence faite à la femme est passée des séquelles émotionnelles et des déformations corporelles à la perte brutale de la vie». Sur sa lancée, elle a déploré la généralisation d'un tel phénomène affirmant que «ce qui est plus malheureux encore est le fait que ça se passe sous les yeux de beaucoup de gens sans que personne ne juge utile d'intervenir». L'impact d'une telle problématique est souvent irréparable. Notre psychologue explique que «ces violences conjugales ou familiales aboutissent à des situations irrémédiables comme des cas de suicide». Seddiki Chikh de l'association Civic d'Oran dira que «la violence faite contre ce que l'on appelle le sexe faible, est un problème d'éducation et de culture bien évidemment». «Bannir à jamais le masochisme et penser d'abord à vos filles, soeurs», a-t-il recommandé expliquant que «la femme est l'égale de l'homme en droits et en devoirs. Nous abordons le XXIe siècle roulant à grande vitesse». «Ne soyons pas la dernière roue de la charrette», a-t-il préconisé. L'indulgence et l'impunité sont à chasser définitivement dans les mesures à prendre dans le cadre de la lutte contre la violence faite à la femme. L'ex-maire d'Oran, Mohamed Zinedine Hassam, affirme lui que «toute violence faite à la femme doit être sévèrement sanctionnée et les responsables ne doivent plus fermer les yeux». La Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, qui est célébrée annuellement chaque 25 novembre, est soutenue par l'Organisation des Nations unies. Cette célébration a pour source un événement particulier, l'assassinat le 25 novembre 1960 des soeurs Mirabel dans la République dominicaine. Le secrétaire général de l'ONU a, dans une déclaration récente, souligné que «la violence à l'égard des femmes et des filles constitue une violation des droits de l'homme, une pandémie de santé publique et un obstacle de taille au développement durable».

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