Ils attendent leur relogement depuis...plus d'un quart de siècle! Elles sont quelque 170 familles entassées dans des caves. Plusieurs d'entre elles sont composées de nombreux membres. Elles attendent depuis plus d'un quart de siècle (25 ans) un hypothétique relogement. Bien que les promesses des autorités locales soient prometteuses, elles traînent hélas en longueur. Le salut de ces familles, qui vivent le calvaire au quotidien, semble relégué aux calendes grecques. Indignées, elles se rebiffent et s'adressent directement au wali à travers cet entretien avec notre journal. Deux habitants délégués de ces caves «maudites» se sont en effet déplacés à notre journal pour exposer leur désarroi pour dénoncer la «hogra» dont ils font l'objet. Nos interlocuteurs se sont plaints surtout des méfaits de l'humidité et des inondations qui les envahissent chaque hiver. Celles-ci atteignent environ le niveau d'un demi-mètre de hauteur et causent chaque fois des dégâts importants. Ils nous ont aussi parlé des maladies dont souffrent leurs enfants et leurs parents âgés, citant des pathologies lancinantes comme l'asthme, la bronchite ou encore des allergies diverses, parfois graves. A cela, s'ajoutent les eaux usées qui se répandent dans leur «logis», l'émanation d'odeurs pestilentielles qui empestent leur air déjà peu respirable, la boue... Promis depuis 19 mois (mai 2015), lors du relogement de la première tranche des habitants de la Cité du 5-Juillet de Bab Ezzouar (zones 1,2,4,5), les habitants des zones concernées (6 et 3), qui ont reçu des promesses «fermes» de responsables de l'APC, attendent désespérément leur tour, soit la phase 22 de relogement. Il est à signaler que cet état de fait existe malgré «l'étude et la validation des dossiers par l'autorité compétente». Reçus récemment par le wali délégué local, ce dernier les a assurés qu'ils sont certes «concernés» par les opérations de relogement en cours, sans pour autant «être inscrits dans le programme» de ces opérations! D'où leur inquiétude devant les promesses réitérées, mais hélas sans suite aucune. «Vadrouillant» de bureau en bureau et d'un journal à un autre pour exposer leur problème, ces habitants ne savent plus comment sortir de ce calvaire qui perdure et se complique davantage pour eux.