Le secteur du transport ferroviaire n'est pas en reste puisque lui aussi a été perturbé par un mouvement de grève des travailleurs. La protestation était hier au rendez-vous au niveau du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa. Pas moins de trois actions ont été enregistrées dans des secteurs différents. Les étudiants, les cheminots et les travailleurs de l'Education nationale sont montés au créneau chacun à sa manière pour soulever des problèmes inhérents à leurs conditions socioprofessionnelles. Hier, les deux campus de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa, en l'occurrence les campus de Targa Ouzemour et Aboudaou ainsi que toutes ses administrations, ont été fermés par les étudiants. Cette action musclée fait suite à une grève lancée par le comité d'étudiants à la faveur d'une plainte déposée par le directeur des oeuvres universitaires contre deux étudiants. Hier, la colère est montée d'un cran lorsque la police est venue arrêter les deux étudiants en question. La réaction ne s'est pas fait attendre, Des étudiants et étudiantes ont bloqué les accès aux deux campus pour exiger la remise en liberté de deux de leurs camarades logés à la Résidence universitaire pépinière, qui, à leurs yeux, «ont été injustement incarcérés.»Pour leur part, les travailleurs de l'Education nationale à Béjaïa, relevant du personnel des corps communs et ouvriers professionnels, ont observé, hier, devant le siège de la direction de l'éducation un rassemblement de protestation.Une action initiée par le Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l'Education nationale (Snccopen) à Béjaïa pour exiger leur intégration dans la gestion des oeuvres sociales des travailleurs de l'éducation.Il s'agit également pour les protestataires de dénoncer «la situation déplorable que rencontre l'ensemble des corps communs et les ouvriers professionnels ainsi que les agents de sécurité et de prévention au niveau local». Le secteur du transport ferroviaire n'est pas en reste puisque lui aussi a été perturbé par un mouvement de grève des travailleurs. La section train, exploitation et matériel roulant, à savoir les conducteurs et les aides-mécaniciens, a spontanément débrayé hier. Les revendications n'ont pas été satisfaites. L'engagement pris par la direction générale de la Sntf en juin dernier devant la Fédération des cheminots, ne s'est pas matérialisé. Il s'agit notamment de «la révision du déroulement des carrières, qui devait figurer dans la fiche de paye du salaire du mois passé». Le protocole d'accord n'a même pas été transmis aux agents. «Les nouvelles recrues sont mieux payées que nous, qui les formons», regrette amèrement ce mécanicien. La grève, qui a paralysé totalement le trafic ferroviaire à Béjaïa, risque de se prolonger dans le temps.