La violence dans les stades a depassé toutes les limites Près de 3000 stadiers ont été formés durant la phase aller des Championnats de football professionnel, Ligues 1 et 2. Ce n'est un secret pour personne. La violence dans les stades n'est plus à présenter comme un simple fait divers vu ses incidences souvent dramatiques. Même si cette brutalité est en déclin nettement sensible comparativement à l'année précédente, le phénomène est encore loin d'être jugulé. La direction générale de la Sûreté nationale a, dans son dernier rapport, fait état de 78 actes de violence perpétrés dans la phase aller des deux championnats professionnels Ligues 1 et 2. La ligue 1 a enregistré 40 cas. Les interventions des hommes en tenue bleue se sont soldées par l'arrestation de 85 personnes pour jets de pierres, 37 personnes pour possession de drogue et 22 personnes pour utilisation de fumigènes. Si les pouvoirs en relation avec le sport tardent toujours dans leur ingéniosité quant à asseoir un climat de sérénité dans les stades en ne mettant pas en place des mesures pouvant stopper cette forme de violence, la direction générale de la Sûreté nationale prend en compte la démarche qu'elle s'est inscrite, la formation des stadiers. Tels que présentés par ce corps de sécurité, près de 3 000 stadiers, représentant huit clubs, ont été formés durant la phase aller des Championnats de football professionnel Ligues 1 et 2. Dans le tas, 270 stadiers appartiennent au club phare des Hauts-Plateaux, l'Entente de Sétif, contre 20 stadiers appartenant à la paisible formation de Larbaâ. Dans le sillage de cette action, 700 hommes ont bénéficié gratuitement des techniques leur permettant d'exercer le métier de stadiers. Un tel stage de formation dispensé aux anges gardiens des stades se poursuivra davantage dans les tout prochains jours. La prochaine session de formation concernera neuf clubs, a t-on expliqué. N'est pas stadier qui veut. Une telle nouvelle profession faisant ses premiers pas en Algérie est ancrée dans des pays où le sport est d'abord un spectacle fondé sur le fair-play. Une telle activité a vu le jour dans les stades à la fin des années 1990 sous l'impulsion des propositions du Conseil de l'Europe. Le stadier joue un rôle prépondérant dans les stades en intervenant à la faveur d'un petit couac susceptible de mettre en cause la bienséance. Les stadiers contribuent amplement à l'organisation des rencontres sportives. La direction du stade, dotée de toutes les prérogatives, veille à l'application de la réglementation régissant le stade tout en sommant ses stadiers d'assurer la sécurité des spectateurs. Leurs activités sont différentes de celles de la police, mais elles sont toutes les deux complémentaires, en fait la mission du stadier est intimement liée à celle de la police. Les stadiers assument les tâches liées à l'inspection du stade pendant et après le match. Ils accueillent les spectateurs, les contrôlant tout en les installant avant de s'assurer de leur sécurité. Leur tâche commence avant le début de chaque match jusqu'à la sortie des spectateurs à l'issue de la rencontre. Le stadier s'assure donc que l'entrée et la sortie des spectateurs puissent s'opérer en toute sécurité et sans aucun incident. Sa tâche étant hautement sécuritaire, le stadier prend en compte toutes les doléances formulées par les spectateurs tout en ayant droit à réagir en prenant des initiatives susceptibles d'asseoir la bienséance dans le stade. Le stadier peut donc remédier à des situations en fonction des prérogatives qui lui sont attribuées. Comme il participe dans l'intervention de la police et les services d'urgence en fonction en cas de besoin. Ils sont en général vêtus de tenues homologuées et visibles, facilement reconnaissables aussi bien par les spectateurs que par la police et les autres services. La présence des stadiers dans les gradins, dans les pourtours des stades et même dans les alentours de la pelouse est synonyme de quiétude des spectateurs. Cette présence permet aux programmateurs des rencontres sportives de gérer le match loin de toute forme de violence étant donné qu'elle génère le sentiment d'imperturbabilité lors du déroulement de la compétition sportive sans pour autant faire suer les policiers venant sécuriser eux aussi la rencontre. Les hommes en tenue bleue limitent souvent leurs interventions aux situations graves comme des cas de criminalité. En Europe, le stadier est un employé hebdomadaire, mais engrangeant une rémunération presque égale à celle d'un employé rémunéré mensuellement. Un taux de 81% de stadiers perçoivent une rémunération allant jusqu'à 500 euros. D'autres, estimés à 6,1% encaissent une rémunération allant de 500 à 1 000 euros. Le salaire d'un stadier peut être coté jusqu'à 4 000 euros/ mois