Une vue du parlement Européen «La stratégie adoptée par l'Algérie pour lutter contre l'extrémisme répond à trois exigences dont la plus importante a trait à la lutte contre la marginalisation et de vulnérabilité dans la vie politique, sociale et économique.» Le phénomène du terrorisme et de la radicalisation n'a pas pour origine uniquement des idées religieuses ou des ambitions ayant trait à l'accès au pouvoir. Certains facteurs, tels que l'isalamophobie, le racisme, la xénophobie et autres sont aussi responsables de l'apparition de ces deux phénomènes partis pour marquer ce siècle. C'est ainsi que le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, a mis en garde jeudi dernier à Bruxelles les pays européens souffrant de plus en plus de ces phénomènes. «La montée inquiétante de l'islamophobie, du racisme, de la xénophobie ainsi que les interventions militaires étrangères et le non-règlement des conflits en violation du droit international sont aussi des facteurs qui alimentent la radicalisation et servent les objectifs et les intérêts des partisans de l'extrémisme violent et le terrorisme», a -t-il déclaré lors d'une conférence qu'il a donnée au Parlement européen. Avant d'inviter ces pays à s'inspirer de l'expérience de l'Algérie qui a souffert pendant de longues années du phénomène du terrorisme. «L'Algérie a pris à sa juste mesure la question de la radicalisation et de l'extrémisme violent et a adopté une stratégie de lutte contre les facteurs susceptibles de favoriser l'apparition et le développement du phénomène de radicalisation». Cette stratégie qui s'inscrit dans la durée, précise le ministre, est «porteuse d'une profonde dynamique de dé-radicalisation et visait la reconstitution du tissu social et le renforcement de la cohésion et de l'harmonie sociale». La stratégie en question a porté ses fruits, fera remarquer, en outre, Messahel. «Grâce à cette stratégie l'Algérie enregistre un nombre insignifiant de combattants terroristes étrangers». La stratégie adoptée par l'Algérie pour lutter contre l'extrémisme violent et la radicalisation «répond à trois exigences dont la plus importante a trait à la lutte contre les facteurs de marginalisation et de vulnérabilité dans la vie politique, sociale et économique». Et d'ajouter: «Face à la logique de l'exclusive et de l'exclusion des tenants de l'extrémisme et des commanditaires du terrorisme, l'Algérie a opposé la voie démocratique, confortée en cela par le renforcement de l'Etat de droit, la promotion de la bonne gouvernance et la protection et le respect des droits de l'homme et des libertés individuelles et collectives.» Le ministre a mis l'accent, à ce titre, sur notamment le «rôle déterminant de la démocratie et la politique de Réconciliation nationale prônées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme. Pour battre le terrorisme, l'Algérie a lutté aussi économiquement contre ce phénomène». a laissé entendre Messahel. «L'Algérie a engagé plusieurs politiques et programmes de développement pour satisfaire les besoins essentiels de la population et l'amélioration de ses conditions de vie». La preuve «est la baisse du taux de chômage qui a été ramené de 29% en 1999 à moins de 10% actuellement, soit le taux le plus bas du pourtour de la Méditerranée, le taux d'occupation du logement qui a été réduit de 7 à 4,5%, le niveau des transferts sociaux qui représente pour l'année 2017, près de 23,7% du budget de l'Etat, et l'enveloppe de 15 milliards de dollars consacrée par l'Etat à la résorption des 560.000 logements précaires recensés à travers le pays». L'Algérie s'est engagée, par ailleurs, dans «une politique de réappropriation de l'espace cultuel». Parmi les mesures prises dans ce cadre «l'intensification de la formation des imams, la formation de guides religieuses, l'ouverture d'un grand nombre d'instituts nationaux de formation spécialisée, la création d'une académie du fiqh». «La réforme du système éducatif algérien a fait partie aussi de la stratégie algérienne». Et à Messahel de conclure: «La stratégie algérienne de lutte contre l'extrémisme violent et la radicalisation est mise en oeuvre avec l'implication de toutes les institutions publiques et de la société civile.»