La cité Messaïria située à quelques encablures du siège de la wilaya se trouve aujourd'hui confrontée à de multiples problèmes qui importune le vécu déjà très dur de ses habitants. La dégradation de l'environnement à cause des ordures, détritus et routes impraticables, font partie du décor de cette cité oubliée. Ce laisser-aller n'a pas été sans susciter la colère des habitants de ce quartier. Des représentants du mouvement associatif de cette cité se sont déplacés au siège de notre rédaction, lassés, démoralisés par la détérioration de leur cadre de vie. Ils lancent un appel aux élus de l'APC de Souk Ahras et aux responsables de l'urbanisme pour prendre en charge leurs problèmes plus sérieusement et préconiser des mesures urgentes pour remédier à cette situation. Le président de cette association, M.Lakhdar Boubasla, nous raconte le calvaire vécu par les citoyens: «Cette cité n'a connu aucun changement notable depuis une décennie et les pouvoirs publics sont restés sourds. Des négligences incommensurables sont constatées de visu : la prolifération des décharges sauvages, l'état désastreux de la route, le volume des eaux usées qui ruissellent sur plusieurs voies gênant les piétons, En hiver, les malades sont évacués difficilement à cause de l'état de délabrement très avancé de la route non bitumée ; le wali en personne avait visité inopinément cette cité, il y a de cela deux mois, pour s'enquérir des préoccupations des citoyens, notamment celle liée à l'aménagement de cette cité. A cela viennent se greffer d'autres fléaux, telle la prostitution qui prend de l'ampleur avec comme corollaire une insécurité aggravée par le manque d'éclairage public». L'adage populaire «loin des yeux, loin du coeur» est d'actualité. Devant ce constat amer qui perdure dans cette cité qui n'est pas l'itinéraire des officiels, ses habitants interpellent la conscience des pouvoirs publics pour une prise en charge efficace de leurs préoccupations, avec en premier lieu la route.