Cette tentative de manifestation a commencé lorsque les vendeurs ont essayé de s'opposer aux agents de l'ordre. Des vendeurs à la sauvette à Ben Omar, surpris, hier, par une descente punitive des agents de l'ordre, ont manifesté contre la décision de mettre fin au commerce informel, mise en application depuis quelque temps. Les policiers mobilisés ont réussi, sans coups de matraque, à disperser le groupe de protestataires rassemblé en début de matinée sur la voie qui mène vers la station de bus de ladite localité. A l'aide de pneus brûlés, de gravats et de grosses pierres, les manifestants ont fait front dénonçant, d'un ton colérique, l'attitude des pouvoirs publics allant dans le sens de mettre un terme au commerce parallèle. Cette décision intervient, faut-il le préciser, en application aux directives énoncées par l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui examine, depuis quelque temps, le dossier portant sur l'adhésion de l'Algérie. Cette tentative de manifestation a commencé lorsque les vendeurs ont essayé de s'opposer aux instructions des agents de l'ordre, leur interdisant de s'installer sur les trottoirs de la rue menant vers l'arrêt de bus. D'un cran, les marchands sont montés au créneau pour exprimer leur «colère quant aux dernières mesures prises par les pouvoirs publics à leur encontre». Après donc la révolte des jeunes de la Casbah et de Bab El Oued, c'est au tour des vendeurs à la sauvette de Ben Omar d'exiger «des solutions tout en respectant le choix de mettre fin au commerce parallèle». Sur cette question, l'Etat a décidé d'aménager de nouveaux marchés répondant aux normes admises et destinés à recaser les marchands travaillant à contre-courant de la loi. Sans donner plus de détails, le commissaire du bureau de police de Ben Omar révèle l'existence d'un nombre d'arrestations. Il se garde cependant de fournir d'autres informations en disant qu'il n'est pas habilité à se prononcer sur cette affaire. Contactée par nos soins, la cellule de communication du commissariat central d'Alger a indiqué en guise de précision, que cinq personnes ont été arrêtées à la suite des évènements et ce, après avoir attaqué les agents de l'ordre à l'aide de projectiles. Ce qui est sûr, en dépit de cette contestation suscitée par la décision de lutter contre le commerce informel, la démarche s'avère indispensable et inévitable, compte tenu des dispositions exigées par l'OMC, mais aussi des pertes causées au Trésor public.