Tout se vend. Des effets vestimentaires aux produits alimentaires qui nécessitent une conservation rigoureuse. Ayant envahi pratiquement les quatre coins de la ville, les vendeurs à la sauvette sont, ces derniers jours, traqués quotidiennement par les services de l'ordre qui procèdent même à la saisie de la marchandise. A la rue Lamali, près du CHU Nédir Mohammed, les policiers font fréquemment la chasse au commerce informel qui a gagné véritablement, du terrain dans la région. Cela étant, des jeunes, et moins jeunes, étalent leurs produits à même le trottoir, histoire de gagner leur pitance. Mais, au-delà des prix qui sont plus au moins abordables par rapport aux boutiques, les vendeurs à la sauvette créent un désordre remarquable dans la ville qui est devenue, hélas, un «bazar à ciel ouvert». Tout se vend. Des effets vestimentaires aux produits alimentaires qui nécessitent une conservation rigoureuse pour éviter d'être fermentés, à l'image des produits laitiers, qui sont exposés aux alentours de l'hôpital. La police s'est redéployée, ces jours-ci, en renfort, dans les quatre coins de la ville pour «nettoyer» les places publiques transformées en «marché» à la sauvette. Cette réaction des services de l'ordre vient, sans doute, après les dernières déclarations de l'association des commerçants et artisans de Tizi Ouzou, qui a fermement condamné ce «laisser-aller» qui s'est généralisé à travers les différentes rues et ruelles de la capitale du Djurdjura. Les quelques vendeurs qui s'entêtent, se voient délester de leurs marchandises et même embarqués, parfois, par les agents de l'ordre public. Dans le square du centre-ville, la situation est tout à fait identique dans la mesure où les revendeurs des appareils de téléphonie mobile sont constamment chassés par les policiers. Mais, une fois partis, les trabendistes reviennent à la charge sans aucune inquiétude. On parle même d'amendes contre les vendeurs à la sauvette qui ont été interpellés par la police qui s'attaque également au commerce informelle des fruits et légumes. A la rue de la Paix, toujours au centre-ville, les vendeurs sont chassés par les services de l'ordre. La situation a failli, d'ailleurs, tourner à l'émeute lorsque les policiers ont donné l'assaut.