L'ANP qui est mobilisée en continu a permis l'élaboration d'un bilan très satisfaisant selon des stratèges bien avertis et des spécialistes de la question sécuritaire qui étaient tous d'un commun accord pour souligner que «l'ANP accomplit un travail très précis et professionnel». L'année 2016 n'a pas encore expiré, que l'Armée nationale populaire a rendu public son bilan annuel confirmant son engagement inconditionnel dans la lutte antiterroriste, mais certainement aussi sa détermination sans réserve pour anéantir cette bête immonde qui ne connaît pas de frontières. L'ANP est peut-être l'une des rares armées qui a réussi à mettre fin au terrorisme urbain, certes au péril de vies humaines, mais aujourd'hui son expérience est louée dans le monde entier. L'Algérie s'est surtout distinguée dans cette lutte infernale par son refus de négocier avec les groupes terroristes, en condamnant le versement de rançon et ses opérations ciblées et précises en exploitant avec exactitude le renseignement. Celui-ci est un facteur clé dans la lutte antiterroriste que l'Armée nationale populaire maîtrise parfaitement aujourd'hui. Quoique l'année 2016 ait été marquée par quelques évènements douloureux, qui, cependant, demeurent des actes désespérés. Constantine, Béchar ou encore Aïn Defla ont enregistré des faits terroristes, dont l'assassinat d'un policier en octobre dernier. Les auteurs demeurent activement recherchés après avoir pris le chemin vers les maquis de Skikda. Il s'agit de terroristes activant au sein de Katibet El Ghoraba, qui a fait son allégeance à ce qu'on appelle Daesh. Une bombe fort heureusement a été désamorcée à Béchar, alors que deux militaires ont été assassinés à Aïn Defla. En revanche, l'ANP qui est mobilisée en continu a permis l'élaboration d'un bilan très satisfaisant selon des stratèges bien avertis et des spécialistes de la question sécuritaire qui étaient tous d'un commun accord pour souligner que «l'ANP accomplit un travail très précis et professionnel». Le plus marquant c'est le nombre de terroristes qui se sont rendus. La Menace en provenance des pays voisins Dans ce contexte, l'ANP a enregistré 65 redditions. Par ailleurs, elle a procédé à l'arrestation de pas moins de 350 éléments qui assuraient surtout un travail logistique, alors que 350 autres ont été neutralisés (125 abattus et 225 arrêtés) dont un émir de Daesh à Jijel. Ces résultats qui placent l'ANP comme un leader de la lutte antiterroriste et pourquoi pas représentant une école dans le genre de lutte, ne sont qu'une partie des investigations de l'ANP puisqu'elle doit également faire face au crime organisé en pourchassant aussi bien les réseaux de la contrebande, les trafiquants d'armes que les narcotrafiquants. A propos de ce chapitre le bilan est impressionnant. L'ANP a pu récupérer d'importantes quantités d'armes et de munitions, notamment au sud de l'Algérie. Il s'agit de 482 pistolets-mitrailleurs, 248 fusils de tous types, 23 pistolets automatiques, 30 lance-roquettes, de 705 obus, de 822 chargeurs de munitions et 179.364 munitions de différents calibres. 85 canons, 165 mines, 624 bombes et 57,7 kilogrammes d'explosifs ont été découverts et détruits. Néanmoins, l'ANP reste très discrète, ce sont ses bilans qui parlent et reflètent parfaitement son engagement. Elle vise une paix à long terme, d'où cette inquiétude pour les pays voisins bouleversés par une instabilité politique et sécuritaire, en Tunisie, Libye mais aussi au Mali où le processus de réconciliation signé à Alger est en suspens alors que l'insécurité reprend le dessus. Des actes terroristes sont régulièrement enregistrés dans ces pays. L'Algérie prête à partager son expérience, n'a jamais manqué de proposer son aide à qui le souhaite, d'ailleurs c'est toute la sécurité de l'Afrique qui est en jeu sur laquelle insiste l'Algérie. A ce propos, le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'Union africaine (UA), Smaïl Chergui, avait souligné dans l'une de ses déclarations qu' «en dépit des progrès enregistrés en Afrique en matière de lutte antiterroriste, la mobilisation doit être quasi permanente en raison de la menace que représente les quelque 2000 éléments terroristes étrangers de retour dans le continent en provenance de l'Irak, de la Syrie et du Yémen». La menace peut être en effet, plus sérieuse après la libération d'Alep en Syrie où se concentraient les groupes terroristes d'au moins 80 pays et la prochaine libération de Mossoul en Irak. Pour le diplomate il y a «un élargissement du champ d'action des groupes terroristes au niveau de la Libye, Mali et Tunisie, celle-ci refuse a priori de recevoir ses terroristes partis en Syrie. Mais l'on croit savoir que c'est vers le nord du Mali que ces groupes terroristes auraient décidé de se concentrer. Ce qui va compliquer le contexte. Ils sont, selon des estimations, entre 2000 et 2500 terroristes de différentes nationalités qui peuvent revenir à leurs pays d'origine respectifs en Afrique, mais aussi en Europe. Certains d'entre eux sont déjà revenus vers la Libye, la Somalie et le Mali. Il reste à souligner que le mouvement terroriste somalien Shebab et l'organisation terroriste qui a prêté allégeance à Daesh constituent une vraie menace en Afrique au même titre que les réseaux terroristes qui activent en Libye, qui présentent une véritable menace pour l'Algérie. A ce propos, le commissaire à la Paix et la Sécurité intervient pour dire que après «la reprise de Syrte des mains des éléments de Daesh, par les forces du gouvernement d'union nationale libyen (GNA), la situation nécessite une attention accrue non seulement à la frontière tunisienne, mais aussi au niveau de l'ensemble des pays du Sahel». Pour lui, il est question d'une mobilisation permanente au niveau des frontières et au Sahel. Pour l'Algérie qui ne cesse de multiplier ses interventions dans le cadre de la lutte antiterroriste, la stabilité sécuritaire au Sahel ne peut pas être dissociée de la sécurité régionale, soit de tous les pays du Sahel d'où son insistance à fournir de plus amples efforts permettant de développer une stratégie de coopération. L'engagement de la diplomatie algérienne Dans ce contexte, la diplomatie algérienne juge, selon le secrétaire général du ministère des Affaires étrangère M. Rabehi, qu' «il est important que les efforts bilatéraux, régionaux et internationaux visant à créer des plateformes de coopération judiciaire, de sécurité et d'échanges d'expériences, d'informations et de bonnes pratiques dans la lutte contre ce fléau soient encouragés sous les thèmes: «architecture de sécurité nationale et mécanisme antiterroriste» et «coopération antiterroriste». C'est dans cette optique que s'inscrit la contribution sécuritaire de l'Algérie qui selon toujours le même diplomate «déploie d'importants efforts et mobilise d'énormes ressources pour sécuriser l'ensemble de ses frontières dans la lutte qu'elle mène contre les résidus du terrorisme sur son territoire». C'est dire que l'Algérie enregistre aussi bien des résultats incontestables sur le plan diplomatique que sur le plan militaire. Le bilan établi par le ministère de la Défense nationale reflète, à ne pas en douter, l'engagement de l'ANP. Les messages du vice-ministre de la Défense Les déplacements du vice-ministre de la Défense, chef d'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée Gaïd Salah s'inscrivent dans cette stratégie ponctuelle. Ne manquant pas de booster ses troupes à chaque visite dans l'une des Régions militaires, le vice-ministre de la Défense insiste sur la vigilance des militaires qui accomplissent sans relâche un travail exemplaire. Lors de sa dernière visite à Blida, le vice-ministre de la Défense nationale avait déclaré, rapporte un communiqué du MDN «l'Algérie compte sur les capacités, le professionnalisme et le patriotisme de l'Armée nationale populaire, digne héritière de l'Armée de Libération nationale, ainsi que sur le potentiel et l'expérience de ses corps de sécurité, pour préserver l'intégrité du territoire et éradiquer les résidus du terrorisme de son sol, en rendant à cette occasion un hommage appuyé aux officiers, sous-officiers et djounoud de l'Armée nationale populaire, pour leur mobilisation et leurs sacrifices au service de la Patrie». Dans son intervention, «le général de corps d'armée a tenu à rappeler les missions constitutionnelles de l'Armée nationale populaire, en tant qu'armée républicaine, consciente de ses responsabilités et de ses prérogatives, dont le seul objectif est de servir l'Algérie et uniquement l'Algérie», soulignait la même source. Pour le général de corps d'armée «l'Armée nationale populaire continue d'exercer inlassablement ses missions, faisant de la sécurisation de l'Algérie et de son peuple, et de la sauvegarde de sa stabilité, son indépendance et sa souveraineté nationales sa priorité, dans un contexte régional caractérisé par des mutations et des évènements suscitant la méfiance. L'Armée nationale populaire est une armée républicaine, fidèle au serment, à la ferme abnégation et dévouement, qui attache à ces valeurs leur véritable sens, et les imprègne dans les esprits et les âmes de ses éléments, au service de l'Algérie et uniquement l'Algérie; une armée cernant parfaitement ses responsabilités et prérogatives, qui adopte une stratégie à long terme, aux approches graduelles et rationnelles, aux objectifs profonds, aux repères clairs et à une vision perspicace. Laquelle stratégie a prouvé son efficacité sur le terrain, car nous, au sein de l'Armée nationale populaire, privilégions l'acte à la parole, oui nous privilégions l'acte à la parole, et nous sommes aujourd'hui, grâce à Allah le Tout-Puissant, et grâce à cette ligne droite de conduite, capables de sauvegarder notre Patrie et faire face à toute menace quelles qu'en soient l'ampleur et l'origine». Des propos exprimés comme un message pour ceux qui osent encore s'aventurer à vouloir porter atteinte à l'Algérie.