Un important dispositif sécuritaire a été déployé autour de la direction de l'éducation d'Annaba. Dès les premières heures de la matinée d'hier, lundi, des centaines d'élèves ont quitté leurs établissements scolaires, après avoir paradé dans les grandes artères de la ville d'Annaba, ils ont observé un rassemblement devant le siège de la direction de l'éducation de la wilaya d'Annaba, avons-nous constaté sur les lieux. Au motif de cette action quelque peu attendue, de la part des lycéens, la contestation de la décision de madame la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, ayant trait à la révision de la grille des vacances, pour l'année scolaire 2016-2017. Venus pour la plupart des établissements scolaires, El Moukaouma, Esaf-Saf, Saint-Augustin, Moubarek El Mili et Abou Marouane, entre autres lycées et CEM du chef-lieu de la commune d'Annaba, le mouvement a été renforcé un peu plus tard dans la matinée et l'après-midi de la même journée par un nombre important d'élèves, venus notamment de la daïra d'El Bouni, Sidi Salem entre autres. Le mot d'ordre semble avoir trouvé son écho à travers cette contestation, qui quoique mal organisée, semble ne pas être prête à être contenue. Pour preuve, les déclarations des élèves des différents établissements et des divers paliers. «La révision du calendrier des vacances est une atteinte à nos droits. Et nous, nous ne faisons que défendre ces droits», nous dira un groupe de lycéens apostrophés devant le siège de la direction de la wilaya d'Annaba. Des propos a priori qui connotent un tant soit peu la manipulation. Bien que souhaitant revenir à l'ancien calendrier, les contestataires dénoncent surtout, la réduction des vacances d'hiver et la date de fin de l'année scolaire. Concernant les vacances d'automne, il n'y a aucun changement. Les élèves auront eu une semaine de repos, du 27 octobre au 2 novembre. Un changement qui vraisemblablement ne semble pas être du goût des élèves de la wilaya d'Annaba, qui menacent de radicaliser leur mouvement si le département de Nouria Benghebrit ne revient pas sur sa décision de revoir à la baisse les jours des vacances scolaires. «Nous ne reprendrons les bancs des classes qu'aprés la satisfaction de notre revendication, celle relative au réajustement du calendrier des vacances». Pour l'heure 50% des établissements scolaires de la wilaya d'Annaba sont paralysés et les «locataires» des lycées et CEM du chef-lieu de la commune d'Annaba déplorent la prise de cette décision, qui selon certains d'entre eux, n'a pas tenu compte de ses répercussions sur l'état d'esprit, notamment pour les élèves des classes d'examen. Selon certains apprenants de terminale et de 4ème année moyenne, «ce nouveau calendrier ne nous permet pas de souffler pour reprendre les cours, encore moins pour préparer nos examens». Pour rappel, la nouveauté réside dans la durée des vacances d'hiver. Au lieu de 15 jours, ils en auront 10 seulement, soit du 22 décembre au 2 janvier 2017. A vrai dire, les élèves n'auront qu'une semaine puisqu'ils reprendront le lundi de la deuxième semaine, le dimanche étant un jour férié (1er janvier). Les vacances de printemps auront lieu du 16 mars au 2 avril 2017, alors que la fin de l'année scolaire a été fixée pour les élèves au jeudi 6 juillet 2017. Interrogés sur la question, certains professeurs du moyen et du lycée semblent approuver le mouvement de contestation des élèves. Mieux encore, à travers le silence des uns et les déclarations énigmatiques des autres, tout porte à croire qu'outre une manipulation satisfaisante de certains lobbys, cette grève pourrait bien faire l'objet de moyen déstabilisant pour Nouria Benghebrit. Notons qu'à travers cette révision de la grille des vacances, la première Dame du département de l'éducation, veut assurer aux élèves 36 semaines de scolarité. En somme, conformer le secteur de l'Education nationale en Algérie aux normes internationales.