Et pourtant, les dates des vacances étaient connues depuis la rentrée Les enseignants ont exprimé un refus catégorique d'adhérer à une telle démarche et expliquent leur position par la décision du ministère de l'Education de ponctionner les salaires des grévistes. Après la grève des enseignants, c'est le tour des élèves des classes d'examens d'occuper la rue pour manifester leur mécontentement contre la décision prise par le ministère de l'Education portant sur la réduction de 5 jours de la période des vacances d'hiver. Une décision contestée non seulement par les élèves, mais aussi par les enseignants dont certains ont refusé de dispenser des cours durant cette période pour des considérations qui restent inconnues. En effet, des centaines d'élèves de classes d'examens au niveau national se sont donné rendez-vous pour l'organisation des manifestations devant les directions de l'éducation de leurs wilayas respectives pour contrer la décision du ministère de l'Education portant sur la réduction de la durée des vacances d'hiver qui pose problème à ces élèves. Hier encore, des écoliers n'ont pas rejoint les classes, à Béjaïa comme à Boumerdès, ils étaient des centaines à avoir sillonné les artères des deux villes pour exiger le retour à l'application de l'ancien programme en affirmant que 10 jours de repos «sont insuffisants pour se ressourcer». Un scénario qui ressemble à celui de l'année 2013, où l'ancien ministre Abdelatif Baba Ahmed a été mis devant le fait accompli, face à l'imposante marche des étudiants réclamant la réinstauration du «seuil comme droit». Cette fois-ci, c'est la durée des «vacances scolaires d'hiver» qui posait problème pour les élèves et les enseignants! La ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit, estime qu'une telle décision devrait être réjouissante pour les élèves, car c'est la seule option efficiente qui demeure raisonnable pour l'avancement dans le programme scolaire. L'entêtement des élèves risque de replonger le secteur de l'éducation dans une instabilité chronique empêchant ledit avancement entrant dans le cadre de la réforme du système éducatif. Cependant, des questions se posent: pourquoi cette révolte des élèves contre une décision en leur faveur? Les élèves sont-ils victimes de la manipulation? En effet, l'appel lancé par le ministère de l'Education nationale, à l'adresse des syndicats d'enseignants pour dispenser des cours aux élèves lors de cette période visant à rattraper les heures perdues, qui sont dues essentiellement au retard enregistré dans le lancement de l'année scolaire et les grèves répétitives dans le secteur, a suscité une vive réaction au milieu des enseignants. Ces derniers ont exprimé un refus catégorique d'adhérer à une telle démarche, et expliquent leurs positions par la décision du ministère de l'Education de ponctionner les salaires des grévistes. Les associations des parents d'élèves, ces organisations fantômes qui se proclamaient comme défenseurs du droit des élèves à l'éducation, tardent toujours à exprimer leurs points de vue pourtant, c'est le devenir scolaire de leurs enfants qui est en danger. Enfin, il est temps d'impliquer tous les acteurs du secteur de l'éducation dans la progression de l'école algérienne, en sauvegardant le droit des élèves à l'éducation, tout en la gardant loin des confrontations idéologiques inutiles. Nos écoliers ont besoin d'apprendre et de s'épanouir comme tous les élèves au monde et pour cela il faut leur préparer un environnement serein pour pouvoir et exploiter leurs facultés. La durée des vacances d'hiver ou d'été, n'est qu'un détail, les vraies questions devront être posées sur le «comment hisser le niveau de l'école algérienne» et celui «des écoliers dont les résultats de la dernière étude réalisée par le ministère de l'Education ont démontré que l'école algérienne est une usine à cancres.