img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P161221-11.jpg" alt=""Nous nous concertons avant d'agir"" / «Le dialogue est synonyme de stabilité sociale et de paix. Ces trois facteurs constituent la pierre angulaire des avancées économiques et sociales», a soutenu le patron de la Centrale syndicale. Il a érigé la concertation en principe. Il est passé d'un stade de contestation à celui de la concertation. Tel est le sacro-saint principe du secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Saïd. «A travers le dialogue social, nous avons pu engager le processus de la stabilité. Le dialogue est synonyme de stabilité sociale et de paix. Ces trois facteurs constituent la pierre angulaire des avancées économiques et sociales», a soutenu le patron de la Centrale syndicale, lors d'un colloque sur le partage de l'expérience algérienne en matière de dialogue et de protection sociale. Il a ajouté que l'Algérie avait entamé depuis 1990, un processus «d'entente et de cordialité» entre le gouvernement, le patronat et l'Ugta, autour des questions économiques et sociales. Le SG de l'Ugta a rappelé dans ce sens, la tenue de la première bipartite en 1990 et de la tripartite en 1991, deux vecteurs essentiels, selon lui, qui ont permis au pays d'avancer dans une «démarche collective» sur les questions «très sensibles», concernant le monde du travail. Très peu loquace en cette période sociale sensible, Abdelmadjid Sidi Said plaide pour un patriotisme au sens large du terme. «On doit donner un sens économique syndical social et politique à notre patriotisme pour amortir la situation difficile induite par la chute des prix du baril», aime à répéter Sidi Said. L'homme qui a l'oreille du président a consacré une démarche fondée sur le recours privilégié à la concertation et au dialogue pour la résolution des problèmes du monde du travail et pour la promotion du bien-être social.. «Nous sommes le seul pays, affilié ou membre de l'OIT, à exercer réellement sur le terrain le bipartisme et le tripartisme», a-t-il dit hier, ajoutant que «nous avons pu, ensemble, innover dans un processus de dialogue dans un pays émergent». M. Sidi Saïd a soutenu qu'en Algérie, les textes de loi régissant le monde du travail sont préalablement, soumis aux partenaires sociaux, citant au passage un document «éminemment important», à savoir le statut général de la Fonction publique qui avait fait l'objet de consultations, ayant duré trois années, avec l'ensemble des partenaires socio-économiques. Il en veut pour preuve, le fait qu'à l'Ugta, «nous sommes notamment arrivés à faire 780 assemblées générales sur ce document». Mieux encore, pour donner plus de consistance à ses actions, Sidi Said ajoute que «nous avons demandé au BIT, son avis technique sur le projet du Code du travail». Il a relevé, dans ce cadre, «qu'aucun pays, même parmi les plus développés et les démocratiques, a transmis son Code du travail pour avis technique», expliquant que cela évitera des éventuelles remarques ou contestations du BIT lors de son examen par l'Assemblée populaire nationale. Tout en relevant qu'il y avait «beaucoup de difficultés» pour la mise en place de ce processus de dialogue, il a noté qu'actuellement «on est passé de la problématique du dialogue à celle de la confiance». M.Sidi Saïd a ajouté que «nous avons cette conviction d'avoir construit notre pays sur une tradition séculaire, car le débat démocratique et la consultation existaient déjà dans les villages au sein de la Djemaâ», mettant en exergue, la «solidité» des liens entre Algériens qui fait qu'aucune partie et personne ne peut attenter à la stabilité de l'Algérie, a-t-il souligné. «Nous avons cette conception à travailler ensemble. Nous avons des difficultés certes, mais nous avons aussi cette volonté politique de travailler ensemble». M.Sidi Saïd a ajouté, par ailleurs, que son organisation et les parties concernées sont «en train d'élaborer tranquillement et sereinement le Code du travail, sans aucune précipitation», dans le cadre de l'amélioration des lois sociales des années 1990. «Le Code du travail est entre les mains des organisations patronales et de notre organisation, pour discussion.»