L'Institut national d'études et de recherches syndicales (Iners), affilié à l'UGTA, a abrité hier une rencontre des formateurs syndicaux de différentes wilayas du pays, qui s'achèvera aujourd'hui, laquelle a été consacrée au “travail décent”. Une manière “active” de célébrer la journée mondiale pour la promotion du travail décent, un concept en vogue, notamment au niveau du Bureau international du travail (Bit) et de la Confédération internationale des syndicats (CIS). “Le travail décent est une action permanente qui concerne tous les partenaires d'un Etat, le gouvernement, le patronat et les syndicats”, a expliqué le SG de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd. Collant à l'actualité et donc à la campagne mondiale dédiée à la “vie décente pour les femmes” ayant débuté le 8 mars passé et qui durera deux années, ce dernier s'est longuement attardé sur le travail accompli depuis 11 ans par son organisation “pour replacer la femme syndicaliste dans l'action syndicale”. Ainsi, dans le cadre de “l'égalité des genres”, l'UGTA compte aujourd'hui 250 000 femmes syndicalistes, aux dires de Sidi-Saïd, alors que leur nombre était seulement de 93 en 1997. À ceux qui se demandent “qu'a fait l'UGTA ?”, il leur a répondu que la place de son syndicat est devenue “incontournable” au sein du BIT et de la CIS et que l'UGTA a bousculé certains sujets “tabous”, à l'exemple du traitement du harcèlement sexuel au niveau des structures du syndicat et des entreprises nationales. L'intervenant a en outre noté que, dans le cadre du travail décent, son organisation “a fait du dialogue social une pièce maîtresse”. “Pour l'UGTA, la recherche du consensus est une pièce maîtresse”, a-t-il renchéri. Comme à son habitude, Sidi-Saïd a tenté de régler ses comptes avec certains syndicats autonomes, citant nommément le Snapap, en arguant que “l'insulte et la vindicte n'apportent rien”. Et pour justifier la bonne santé de son organisation et mettre en exergue son bilan, il est revenu, avec maints détails, sur la genèse des bipartites et des tripartites enclenchées dès l'année 1990 “sur demande de l'UGTA” et sur les revendications de celle-ci relatives aux “libertés syndicales”, ainsi que sur la signature d'un pacte économique et social et d'autres “acquis”. Toujours dans cette optique, le SG de l'UGTA a annoncé la finalisation prochaine du dossier relatif au code du travail et la tenue, “au 2e semestre 2009”, d'une tripartite destinée à ce thème. Sidi-Saïd a également informé de la tenue prochaine d'une “conférence nationale sur le nouveau dispositif de l'emploi”, une rencontre qui devrait déboucher sur “une feuille de route” et qui tiendrait compte des “conséquences de la crise financière actuelle sur le monde du travail et surtout sur les pays émergents”. En marge du séminaire, le patron de l'UGTA a abordé de nouveau la question du code du travail, qu'il a qualifié d'“instrument de stabilité”. Un code, commentera-t-il, qui “s'inspirera des différentes expériences et des recommandations du BIT” quant à la relation du travail. “Le code du travail va donner un souffle important au système relationnel entre l'Exécutif, le patronat et les syndicats”, a relevé Sidi-Saïd. Ce dernier a aussi fait part de l'envoi, hier, d'une “caravane de solidarité” pour aider les victimes des intempéries à Ghardaïa, comportant des produits alimentaires, des vêtements, des couvertures et même des cartables pour les écoliers, tout en promettant “d'autres actions” dans les jours à venir. H. Ameyar