Un séminaire régional sur les capacités des organisations syndicales dans la mise en œuvre du pacte mondial pour l'emploi se tient depuis hier à l'Institut d'études et de recherches syndicales à Alger. Le séminaire placé sous l'égide du Bureau international du travail (BIT) a été marqué par la participation de 13 pays du continent africain ainsi que le Japon. Les participants à cette rencontre auront, cinq jours durant, à se concerter sur les échanges des expériences des uns et des autres en terme de dialogue social. «Le mariage entre l'action syndicale et l'expertise constitue une richesse pour la promotion du monde du travail», a souligné le SG de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. En mettant l'accent sur la protection sociale et la négociation collective, le patron de centrale syndicale a estimé que «la participation collective est un ensemble de clés pour un ensemble de problèmes». Evoquant l'expérience algérienne en la matière, il fera savoir aux participants que le processus de négociations entamé entre les pouvoirs publics, les organisations patronales et l'UGTA, a créé une dynamique dans la prise en charge des questions économiques et sociales dans le respect des champs d'action des uns et des autres. Pour le patron de la centrale syndicale, «l'expérience de l'Algérie, exposée récemment devant le Conseil d'administration du BIT, fait honneur aux partenaires sociaux en Algérie». Constat confirmé par le représentant du ministère du Travail, M. Ouakli. Dans le chapitre de l'expérience nationale, le représentant du BIT, Rawane Mbaye, a mentionné l'exemple de l'Algérie en matière de négociation collective et dialogue social, soulignant les différents acquis du processus : augmentation de salaires, revalorisation (à deux reprises) du SNMG et l'augmentation des pensions des retraités. Shigeru Nakajima, de la Confédération japonaises des syndicats (Rengo), espère, lui, parvenir à choisir la procédure du dialogue social car, dit-il, «la méthode ne suffit pas à elle seule pour un dialogue social poussé». Ainsi, poursuit-il, la maîtrise des textes réglementaires dans chaque négociation y est nécessaire. Pour sa part, le représentant de la Conférence des syndicats africains, le Tunisien Jerrad Abdessalam, plaide l'unification des organisations syndicales du continent pour atténuer un tant soit peu les effets de l'actuelle crise économique mondiale.