son séjour en Algérie et ses différentes sorties resteront en mémoire durant longtemps. Arrivé le 21 mars dernier pour prendre part au 17e Sommet de la Ligue arabe, Muammar El-Kadhafi est reparti hier vers son pays après un séjour qui aura duré une semaine. Son «périple» algérois a été clôturé hier à l'hôtel Sheraton où une rencontre avec les parlementaires de la Chambre basse a été organisée. Tout au long de la semaine, le guide libyen a eu une série de rencontres et d'entretiens avec nombre de responsables au sein du gouvernement ainsi que des cadres de partis politiques, des députés et des sénateurs. Le colonel El-Kadhafi aura même droit à la visite de l'académie interne de Cherchell puis la base centrale de logistique de Beni Mered, saluant au passage les compétences militaires de l'Algérie. Il faut noter que durant ses rencontres avec les Algériens, un leitmotiv revient à chaque fois dans les interventions du guide de la djamahirya libyenne. D'après lui, le colonialisme occidental revient sous d'autres formes. Selon l'analyse d'El-Kadhafi, l'Europe et les Etats-Unis d'Amérique utilisent des subterfuges nouveaux pour se réapproprier ce qu'ils ont perdu au XXe siècle au prix de luttes des peuples opprimés. Durant donc une semaine, il développera son argumentaire autour d'une analyse qui frise parfois le ridicule. Sinon, comment expliquer que le guide libyen qui a vivement salué le retour des Européens, notamment les Italiens sur le sol de la djamahirya après un embargo qui aura duré plusieurs années, critique aussi sèchement ces mêmes pays occidentaux qu'il accuse de tous les maux. Personne n'a été épargné, les 5+5, le processus de Barcelone, l'OMC, l'Otan et même l'ONU, par le président libyen, qui suggère ainsi avoir une longueur d'avance sur tous les dirigeants des pays arabes. En tous les cas les sorties tonitruantes du guide libyen ont le mérite d'amuser à chaque fois la «galerie». Il est reparti, hier, mais son séjour en Algérie et ses différentes sorties resteront en mémoire durant longtemps. Avant de repartir, le colonel El-Kadhafi réaffirmera que les pays colonisateurs doivent verser des dédommagements aux pays colonisés. Le guide de la révolution libyenne soutiendra même que cette revendication est très sérieuse. Décidément El-Kadhafi ne changera jamais.