Ils demandent également la révision de la grille et la réorganisation du concours. La nouvelle grille d'évaluation du concours de chefferie de service 2016-2017 dans le secteur de la santé est fortement contestée par les professeurs et maîtres de conférences «A» à Oran et à Alger. Une semaine avant la tenue de ce concours, les signataires d'une lettre adressée au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et à celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, «dénoncent énergiquement la manière, le contenu et les visées de ceux qui sont à l'origine de la rédaction de la grille d'évaluation du concours» jugée favorable à «certains candidats privilégiés». Qualifiant ce concours de pure «mascarade», ils lancent un appel aux deux ministères pour y mettre un terme en réorganisant ce concours de manière plus sérieuse afin de doter les services hospitalo-universitaires en chefs de service «méritants et dignes». Aussi les candidats à ce concours demandent-ils son «annulation» pure et simple.Soulignant qu'un concours similaire n'est organisé que tous les quatre à cinq ans ailleurs dans le monde, et non tous les deux ans comme en Algérie, les signataires considèrent qu'une telle épreuve ne doit pas être organisée dans la «précipitation». Les signataires de la pétition expliquent que l'accès au statut d'hospitalo-universitaire passe par un concours national de maîtrise pour devenir plus tard professeur. Il s'agit d'une évolution académique progressive dont l'aboutissement final est l'accession au grade supérieur qui est la «chefferie de service» et non une progression purement administrative. «Cette approche n'offre aucune égalité des chances aux candidats», estiment les rédacteurs de la lettre qui soulignent que les activités de la santé offrent déjà 40 points au postulant pour sa participation à une opération de jumelage avec les établissements publics, à la télémédecine, à une externalisation des consultations spécialisées et à une mission d'expertise du ministère. Avec le reste des activités de soins, le candidat obtient 50 points. Un résultat suffisant pour le classement, relève encore le collectif signataire. Le représentant du collectif a indiqué à la presse qu'«aucune suite n'a été donnée aux lettres adressées aux deux ministères». Il a aussi souligné que le collectif a réagi eu égard à cette nouvelle grille par souci de préserver l'intégrité de la chefferie de service. Ce sont les travaux scientifiques nationaux et internationaux qui dictent le profil du futur chef de service qui doit être un scientifique et un homme de terrain.