Sidi El Houari est de nouveau envahi par les bidonvilles Pour le moment, aucune suite n'a été avancée, notamment en ce qui concerne les mesures à prendre contre les réfractaires. Plus d'une centaine de bénéficiaires de logements publics locatifs, LPL, viennent d'être avertis par les brigades mobilisées par l'Office de promotion et de gestion immobilières, l'Opgi, en vue de contrôler des habitations attribuées dans le cadre des différents dispositifs de relogement. Dans le tas, les bénéficiaires sont sommés de se soumettre à la loi régissant l'aspect urbanistique et architectural des bâtisses. Pour cause, ces bénéficiaires ont, dès l'acquisition de leurs nouvelles habitations, procédé à des transformations intérieures sans se soucier des risques qui peuvent en découler, suite à leur comportement. Du coup, les bâtisses concernées risquent de devenir vulnérables et assujetties aux aléas et mouvements de la nature. Ce n'est pas tout. Les habitations subissant de tels changements, apportent beaucoup plus de désagréments aux riverains se soumettant à la réglementation. Les mêmes logements sortent également du cadre architectural uniformisé décidé et mis en place par le maître d'oeuvre, l'Office de promotion et de gestion immobilières. Pour le moment, aucune suite n'a été avancée, notamment en ce qui concerne les mesures à prendre contre les réfractaires. Le relogement continue à constituer le premier casse-tête chinois des responsables locaux et hiérarchiques, l'éradication des bidonvilles et de l'habitat précaire oblige. Tout récemment, la wilaya d'Oran a signé la 13e opération. Dans le tas, 170 familles ayant habité pendant de longues années un bidonville près d'El Barki, ont plié bagage, fait leurs adieux aux toitures de fortune avant de rallier hier, leurs nouvelles habitations construites dans le bloc d'habitat sis la localité d'Oued Tlélat, bourgade située à 30 km au sud d'Oran. Localement, l'on parle sérieusement de plusieurs transformations à apporter dans le désormais ex-bidonville d'El Barki. Tel qu'il a été expliqué, les anciens taudis seront rasés tandis que l'assiette foncière sera annexée aux biens publics et servira d'assiette devant abriter des projets d'utilité publique». «Ledit bidonville a altéré l'image touristique de la ville d'Oran vu qu'il est implanté à deux pas de la voie express menant vers l'aéroport d'Oran», a-t-on expliqué. C'est donc une véritable frénésie avec laquelle se sont lancés les responsables locaux en charge de l'habitat à Oran et de l'embellissement, vaille que vaille, de la ville. Pour eux, la ville des Deux Lions est appelée à retrouver ses couleurs d'antan. La situation est donc plus qu'urgente tant que cette capitale de l'Ouest, en quête du titre de métropole méditerranéenne, est rentrée de plein fouet dans les préparatifs pour les Jeux méditerranéens 2021. L'année dernière a été bouclée par le relogement de pas moins de 8000 familles. Idem pour cette année où les responsables locaux misent également sur le recasement de près de 7000 autres familles. Depuis 2014, près de 20.000 logements ont été attribués. La même opération se poursuivra davantage à court terme. Comme vision futuriste, l'on prévoit 21.000 logements sociaux qui seront réceptionnés en 2017. En dépit de tous ces programmes, la situation est encore loin d'être reluisante tant que les bidonvilles reviennent en force. Le quartier populaire dominant le vieil Oran (Sidi El Houari) est de nouveau envahi par les bidonvilles, malgré toutes les opérations de relogement dont ont bénéficié plusieurs milliers de familles dudit quartier. Dans un bilan arrêté au mois de septembre dernier, la clochardisation dudit quartier a atteint son pic. Pas moins de 300 nouveaux bidonvilles ont été recensés. Une telle situation, plus ou moins désolante, a pris de l'ampleur à la faveur du silence complice, de la passivité et du laxisme des responsables locaux, en premier lieu des élus locaux en charge de mettre à plat un tel phénomène.