La réussite des manoeuvres tactiques de transmissions ont réconforté les équipages militaires. Le Kirch, corvette lance-missiles algérienne, a donné le change à la frégate turque Rais Salah, jeudi, en haute mer, dans des manoeuvres tactiques et de transmissions, selon les normes et critères établis par l'Otan, et à l'issue desquelles les commandants de bord des deux navires ont été pleinement satisfaits. Plusieurs exercices de transmission qui permettent aux navires de se reconnaître et de s'identifier en mer, ont été effectués ave aux de réussite réconfortant pour les deux parties. Aussi des manoeuvres tactiques de poursuite, de repérage, d'identification et d'interception ont-elles été effectuées, avant que la frégate turque ne poursuive son chemin pour regagner la Turquie. L'escale de la frégate turque à Alger s'inscrit dans le cadre d'un accord bilatéral de coopération militaire signé entre l'Algérie et la Turquie, en 2003. Deux authentiques navires de guerre, le lance-missiles algérien et la frégate turque s'exercent actuellement à développer leurs aptitudes en vue de missions de maintien de la paix en mer Méditerranée, et qui pourraient intervenir sous l'égide de l'Otan. Ces nouveaux exercices interviennent moins de dix jours après ceux effectués avec une force multinationale de l'Otan, la Snmg 2, forte de sept frégates et d'un navire de soutien logistique, et qui sont restés à Alger entre le 18 et 21 mars, clôturant l'escale par d'importants exercices en haute mer, à la veille du début du Sommet arabe à Alger. La frégate turque Rais Salah est, selon son commandant de bord, un navire de guerre de fabrication récente et qui a été intégré à la flotte turque en 1998. Elle est munie d'un système d'ordinateur entièrement automatique et d'un moyen d'aide par propulsion. Le TCG Salah Rais est en outre polyvalent dont la fonction principale est la guerre anti-surface. En plus du Centre d'information de combat (CIC), ce navire est doté d'un Centre d'information tactique (CIT) entièrement intégré au système de combat afin de faciliter les fonctions de commande et de contrôle de l'officier général de bord. «Ses capacités lui permettent d'avoir des communications prolongées avec les commandes à terre et en mer, et, à l'instar de la plupart des frégates similaires, Salah Rais possède des armes aux portées moyennes et courtes contre les avions et les missiles antinavires», selon les descriptions techniques apportées aux journalistes par son commandant Sinan Azmi Tosun, dans une conférence de presse donnée à bord du navire. «L'année en cours sera riche en opérations navales tactiques de ce genre», confirme un responsable de la marine algérienne, «et un rythme continu en exercices, manoeuvres, et autres entraînements en haute mer, sera d'un grand apport pour affermir les aptitudes que la marine algérienne possède déjà et donner le plus qui manque à nos officiers, tout en les habituant à ce que sera le rythme de vie de demain, si jamais nous sommes sollicités pour des opérations de ce genre et qui exigeront de nous, en plus d'être réglés comme une montre, d'agir au quart de tour». Depuis le début 2001, la marine algérienne, sous la poussée des Etats-Unis, a eu à effectuer plusieurs manoeuvres navales avec des forces multinationales de l'Otan, et un agenda des plus chargés est prévu pour 2005 et 2006.