Le général M'hand Tahar Yala, chef des Forces navales algériennes, aura une année chargée avec l'Otan. Des manoeuvres tactiques «d'interdiction maritime» ont eu lieu, hier, entre la marine algérienne et les forces multinationales de l'Otan. Ces exercices militaires clôturent la mission de quatre jours du groupe naval permanent de la force de réaction de l'Otan, le Snmg-2, composé de sept frégates et d'un navire de soutien logistique. Cette flottille de la «Response Force», a été menée par la frégate turque Themistoklis et dirigée par le colonel major Ionnis Karaïskos. Arrivé, vendredi, à la tête d'une forte délégation, le colonel major du Snmg-2 avait déclaré que «les manoeuvres auxquelles prendront part sept frégates en plus d'un navire de soutien logistique d'une part, deux corvettes (El-Kirch et Salah Raïs) et un bâtiment escorteur d'autre part, constituent une «première» dans les relations entre l'Algérie et l'Otan». La sécurisation du Bassin méditerranéen a été un des motifs invoqués, et le colonel Karaïskos n'a pas écarté l'éventualité de l'utilisation par les terroristes des voies maritimes: «Ils peuvent utiliser les voies maritimes pour commettre leurs actions», tout en soulignant la «nécessité d'échanges d'informations et de renseignements utiles». Le surlendemain de l'arrivée du Snmg-2, le commandant Rik Régino, membre du groupe maritime permanent de la force de réaction de l'Otan avait dit, au cours d'une conférence de presse organisée au commandement des forces navales, que «cette force a pour mission de contrôler, au large de la Méditerranée, le terrorisme, le trafic de stupéfiants, le trafic d'armes, l'inspection des armes de destruction massive et l'émigration clandestine», a indiqué le commandant Rik. «Cette force est favorable à un contrôle des navires avec l'aide des Nations unies à travers les décisions du Conseil de sécurité afin que ces opérations soient empreintes de légitimité», a indiqué le même responsable, ajoutant que «dans certains cas, des opérations sont menées sans l'aval du Conseil de sécurité». Bien que la présence d'une force d'intervention de l'Otan à la veille de la tenue d'un important Sommet arabe à Alger, ait soulevé beaucoup d'interrogations, elle a conforté l'ANP dans ses choix stratégiques. Désormais, les forces navales de l'Armée algérienne seront appelées à jouer un rôle en Méditerranée sous l'égide des institutions internationales, et le général M'hand Tahar Yala, commandant des forces navales algériennes, peut, d'ores et déjà, plancher sur un agenda qui s'annonce des plus chargés.