Le basket-ball n'était pas, il y a quelques années, une discipline mineure à l'Ouest. Il avait ses heures de gloire, ses hauts faits d'armes, ses figures, ses équipes. Il avait ses fidèles, ses amoureux. Mais depuis, les mentalités ont changé et les hommes aussi. Ceux qui portaient ce sport dans leur coeur sont partis fatigués, usés par des promesses non tenues et mille et un bâtons mis, au gré des intérêts, pour signifier à cette discipline sa mort. L'Expression : Comment avez-vous trouvé les lieux après votre élection? Ghozali Mohamed:Dans un piteux état. L'Ouest qui était considéré comme un bastion de la discipline a perdu ses repères et des équipes de renommée internationale, comme le CR Témouchent, le MC Oran, la JP Béni Saf ou la JS Aïn El Arbaâ, sont en pleine déliquescence ou disparues pour certaines. La réforme sportive qui devait doper la pratique sportive en Algérie n'a pas servi cette discipline qui a été délaissée malgré les dispositions du code de l'EPS, de l'époque, qui lui, ne considérait aucun sport comme mineur. J'ai été élu avec un bureau sur la base d'un programme de relance de la discipline à l'Ouest. La mission n'est pas facile mais nous allons nous y mettre pour la réussir. Au vu de cette situation que vous avez évoquée, pensez-vous que les choses peuvent être redressées? Oui, c'est pourquoi nous sommes là. Nous avons sollicité les DJS de la région ouest qui nous ont réservé un écho favorable. Nous allons mettre petit à petit en branle notre plan d'action qui vise la massification de la pratique de la discipline surtout parmi les filles qui sont aujourd'hui marginalisées. Les autorités locales doivent s'y mettre, surtout les responsables de la DJS d'Oran qui continuent de nous refuser même une entrevue, c'est une aberration. Comment pourrait-on parler de développement de la discipline avec ce genre de comportement? Oui, mais apparemment, il y a un désintéressement total pour les sports co? Je vous l'accorde. Vous voyez dans quel état sont les locaux de la Ligue régionale. De plus, les sponsors ne se bousculent pas au portillon. Ce que nous faisons à l'heure actuelle, c'est gérer un championnat régional avec 8 équipes alors que notre mission est beaucoup plus importante. Notre objectif et notre plan d'action visent des buts beaucoup plus importants que la désignation de terrains ou d'arbitres. Quelle sera la solution à ces blocages? Notre bureau est animé d'une très bonne volonté. Les gens qui le composent sont des amoureux de la discipline. Ils veulent réussir quelque chose pour la jeunesse de la région. Actuellement, nous sillonnons la région pour expliquer aux responsables des wilayas nos objectifs. Nous avons trouvé du répondant et les gens se sont montrés disposés à nous aider. Il n'y a que le problème d'Oran, auquel nous nous heurtons, avec l'attitude incompréhensible de son DJS qui refuse toujours de nous accorder une audience. Nous n'avons pas les moyens pour obliger les gens à suivre notre raisonnement mais nous espérons réussir, car nous ne voulons que le bien à la discipline et à la jeunesse de la région. Actuellement, il y a des tournées des DTR avec lesquels nous avons défini un plan d'action restreint et réalisable. Un dernier mot pour conclure? Qu'on nous aide et qu'on nous laisse travailler dans la sérénité pour redonner au basket-ball dans la région ouest ses lettres de noblesse. Je remercie votre journal pour m'avoir permis de lancer ce S.O.S.