Le ministre de l'Industrie et des Mines C'est un ministre optimiste qui a été,hier, à Jijel pour inspecter l'état d'avancement du complexe sidérurgique de Bellara. Le ministre de l'Industrie et des Mines a déclaré que le complexe sidérurgique de Bellara, un projet structurant, va entrer en fonction le 25 avril prochain. «Selon les responsables du projet, la première unité du complexe sidérurgique de Bellara va entrer en fonction le 25 avril 2017. Ce jour-là, nous allons venir pour l'inaugurer et superviser l'état d'avancement des deux autres unités qui, elles, vont entrer progressivement en production d'ici 2019», a-t-il déclaré sur les lieux du chantier. Il a indiqué par la suite que, dans la première phase de l'entrée en fonction de ces unités, il sera question d'une période d'essai avant la mise en route effective des lignes de production. Chiffre à l'appui, Abdessalem Bouchouareb a fait savoir que l'unité dont l'entrée en production est prévue dans trois mois va produire 550.000 tonnes de rond à béton. «Avec l'entrée en fonction des trois unités qui sont d'une capacité de production de 2,5 tonnnes/an, d'ici 2019, l'Algérie va atteindre l'autosuffisance en matière de rond à béton. Nous allons d'abord réduire les importations et couvrir ensuite la totalité de nos besoins. C'est un défi. Nous allons procéder comme nous l'avons fait avec le ciment», a-t-il déclaré à l'issue d'une réunion avec l'ensemble des responsables directement impliqués dans la réalisation du projet. Les retards Sur les retards enregistrés jusque -là dans l'entrée en fonction de la première phase du projet, il a indiqué qu'ils sont dus à quelques soucis techniques qu'on ne pouvait prévoir avant l'entame des travaux de réalisation. Toutefois, il n'a pas omis de souligner que tous ces problèmes sont désormais réglés et que l'entrée en production de l'ensemble des unités n'est qu'une question de temps, ce qu'ont attesté unanimement les responsables du projet. En effet, selon Sellami, directeur du port de Djen-Djen, «ce port a un rôle essentiel à jouer dans le projet du complexe sidérurgique de Bellara» et il l'accomplit très bien. «C'est à travers le port qu'on va recevoir la matière première qui va être utilisée dans le complexe pour fabriquer le rond à béton et l'acier. Dans un premier temps, il est question d'importer des billettes pour la production du rond à béton. Ensuite, on importera des pellettes pour fabriquer les billettes ici en Algérie en attendant que Ghar Jbilet entre en fonction», nous a-t-il expliqué. Sellami a également indiqué que les travaux de raccordement du port de Djendjen au complexe par une voie routière et une autre ferroviaire sont presque achevés. Il nous reste à peine deux mois de travail dans ce sens. Pour ce qui est des aménagements et des travaux d'extension à effectuer au niveau du port, il a indiqué qu'«un appontement à même d'accueillir des navires de 2000 tonnes est en train d'être aménagé», a-t-il ajouté. De son côté, M. Arkab, directeur de la Compagnie de l'engineering, de l'électricité et du gaz, a indiqué que la partie du complexe qu'il supervise, à savoir l'alimentation en gaz et en électricité du projet de Bellara, sera achevé avant les délais. S'agissant du gaz, en effet, il a déclaré qu'il est déjà prêt tandis que pour l'électricité l'achèvement des travaux est prévu pour le 25 janvier 2017. Même chose du côté de l'alimentation en eau du projet qui, selon le directeur général de l'Algérienne des eaux, est quasiment achevé. Abdessalem Bouchouareb a cité, lors de ce périple jijelois, l'industrie du ciment comme étant un parfait exemple de la réussite de sa politique d'encouragement de la production. Interrogé sur la cherté du ciment dans le marché que cette réussite n'a pas pu empêcher, il a indiqué que «le plus important est de produire» et que «la régulation du marché a besoin de temps pour se faire». La solution est dans la production S'agissant de la crise que vit le marché national de l'automobile, crise qui se traduit par l'indisponibilité de véhicules, le ministre a expliqué cette situation par l'amélioration du niveau de vie des Algériens qui veulent tous posséder un moyen de locomotion. «Que Dieu bénisse Bouteflika qui a permis aux Algériens d'être dans une meilleure situation sociale. En 2016, nous avons importé plus d'un million de voitures. Nous sommes lun des rares pays au monde à se permettre ceci», a-t-il affirmé en précisant néanmoins que cette situation est passagère et que les Algériens oublieront cette crise dès que les usines automobiles en cours de réalisation entreront en production. Dans ce sillage, il a déclaré que entre 30.000 et 40.000 véhicules seront produits cette année. Optimiste à merci, il a même promis d'aller vers l'exportation une fois que le taux d'intégration de l'industrie automobile aura atteint un stade important. Pour rappel, le complexe sidérurgique algéro-qatari de Bellara est appelé à produire 2,5 millions de tonnes de rond à béton et d'acier, ce qui est en mesure, si on ajoutait cette production à celle d'El Hadjar, de couvrir la totalité des besoins nationaux et permettre, fort probablement, d'exporter ces produits. Il est également appelé, selon Abdessalem Bouchouareb, a assurer la création de 1500 emplois directs.